Invité à participer à la 56e assemblée générale annuelle (AGA) et au sommet de l'African Airlines Association, qui s'est tenu du 17 au 19 novembre au Caire, en Égypte, Vijay Poonoosamy, avocat et associé chez Dentons, reconnu pour son expertise en aviation en Afrique, a plaidé en faveur d'une meilleure connectivité aérienne intra-africaine. Les discussions ont mis en évidence le fait que pour le continent et ses 1,4 milliard d'habitants, une telle connectivité est essentielle afin de favoriser un développement socioéconomique durable.
Lors de son intervention au dernier panel de discussions de l'AGA sur le thème «How can African airlines transform and develop in an era of industry shifts, geopolitical changes, sustainability demands, technological advancements, artificial intelligence and new innovations?», l'ancien directeur général d'Air Mauritius, qui a également modéré les échanges réunissant six panélistes, a défendu une meilleure connectivité aérienne intra-africaine.
Il a appelé les gouvernements africains, l'Union africaine et la Commission de l'aviation civile africaine à soutenir la transformation et le développement des compagnies aériennes africaines en supprimant les barrières aux déplacements vers et au sein de l'Afrique, telles que les droits de trafic et les restrictions de visas et d'infrastructures, ainsi que les conflits réglementaires, les taxes excessives, la mauvaise facilitation et le manque de ressources humaines qualifiées. Il a également exhorté les prestataires de services et les partenaires commerciaux des compagnies aériennes africaines à encourager celles qui adoptent une bonne gouvernance.
Lorsque les discussions ont commencé, l'avocat a d'abord souligné l'importance de la transformation et du développement diligents des compagnies aériennes africaines pour en faire des compagnies sûres, sécurisées, fiables, durables et reconnues. Selon lui, cette transformation est essentielle car «l'aviation, avec son effet multiplicateur, constitue un moteur puissant de croissance socio-économique. Chaque dollar généré par l'aviation commerciale crée six dollars d'activités économiques connexes. L'aviation génère également plus de 100 millions d'emplois directs, indirects, induits et dans le secteur du tourisme.»
Contribution minime
Lors des discussions du panel, il a été souligné qu'avec une contribution infime de 2 % à l'aviation mondiale, les compagnies aériennes africaines limitent l'impact positif de l'aviation sur le continent. La connectivité aérienne en Afrique, notamment la connectivité intra-africaine, ne répond pas aux besoins du continent et de ses populations. «Notre continent et nos 1,4 milliard de personnes méritent mieux», a-til été affirmé lors de ce panel.
Durant les discussions, il a été souligné le fait que les gouvernements africains, les compagnies aériennes ainsi que leurs parties prenantes doivent passer de l'acceptation de ce qui ne peut être changé à la transformation de ce qui ne peut être toléré, et travailler ensemble de manière intelligente et intègre pour permettre aux compagnies aériennes africaines de se transformer et de se développer de manière globale en des compagnies sûres, sécurisées, viables, durables et reconnues.
Cela constitue le «quoi», qui inclut la discipline financière, l'excellence opérationnelle, des stratégies centrées sur le client, une innovation et une numérisation complètes à tous les niveaux, ainsi que la volonté des compagnies aériennes africaines de s'engager et, potentiellement, de développer des partenariats gagnant-gagnant avec les compagnies aériennes africaines les plus performantes.
Le «comment» exige que les compagnies aériennes africaines pratiquent l'intégrité et la bonne gouvernance. Le «qui» implique la sélection des bonnes personnes, pour les bonnes raisons, afin de réaliser les bonnes actions dans l'intérêt des compagnies aériennes africaines.
La 56e AGA et le sommet de l'Association des compagnies aériennes africaines ont été organisés par EgyptAir et soutenus par le gouvernement égyptien, sous le thème Transform and Develop the Airline Industry in Africa. Cet événement a réuni des délégués de 60 pays, dont 20 présidents-directeurs généraux de compagnies aériennes africaines. À l'issue des discussions, il a été conclu que ces mesures permettraient au continent et à ses habitants de tirer pleinement parti des immenses avantages multiplicateurs de l'aviation, tout en aidant les États, les populations et les compagnies aériennes africaines à enfin décoller.