Le tout premier cycle d'investissement de l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) a franchi un cap décisif lors du Sommet des dirigeantes et dirigeants du G20 qui s'est tenu aujourd'hui à Rio de Janeiro, sous la présidence du Président du Brésil, Luiz Inácio Lula da Silva.
Les cheffes et chefs d'État et de gouvernement présents au G20 ont résolument exprimé leur soutien en faveur d'une OMS financée de manière durable, tandis que des engagements financiers supplémentaires ont été annoncés et que l'Afrique du Sud - qui assurera la présidence du G20 en 2025 - s'est engagée à continuer de mettre l'accent sur le financement durable de l'Organisation.
Ce soutien transparaît dans la déclaration des dirigeantes et dirigeants du G20 réunis à Rio de Janeiro : « Nous réaffirmons le rôle central de coordination que doit jouer l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) dans l'architecture de la santé mondiale, grâce à un financement adéquat, prévisible, transparent, souple et durable. Nous apportons tout notre soutien au cycle d'investissement de l'OMS, qui constitue une mesure supplémentaire pour financer les activités de l'Organisation. »
Le cycle d'investissement a pour objectif de lever des fonds pour financer la stratégie de l'OMS en faveur de la santé mondiale : le quatorzième programme général de travail, qui a le potentiel de sauver 40 millions de vies supplémentaires au cours des quatre prochaines années. Le cycle d'investissement modifie le modèle de financement de l'OMS en le rendant plus prévisible, plus souple et plus résilient.
Après les annonces de contributions faites par l'Australie, l'Espagne et l'Indonésie lors du Sommet des dirigeantes et dirigeants, le montant des contributions annoncées à l'OMS s'élève désormais à 1,7 milliard de dollars des États-Unis (USD). Si l'on tient compte des autres accords de financement signés et des financements attendus dans le cadre des partenariats, l'OMS dispose de 3,8 milliards USD pour les quatre prochaines années. Cela signifie qu'elle a mobilisé 53 % des 7,1 milliards USD nécessaires, augmentant ainsi la prévisibilité des fonds par rapport à 2020, où elle n'avait assuré que 17 % du financement de sa stratégie précédente. L'OMS, les États Membres et les partenaires poursuivront leurs efforts pour couvrir la différence afin que l'Organisation puisse mettre en oeuvre sa stratégie pour 2025-2028.
Le cycle d'investissement est aussi l'occasion d'élargir la base de donateurs de l'OMS, et ainsi de renforcer sa résilience financière. Depuis son lancement en mai, 70 nouvelles annonces de contributions ont été faites par des États Membres et par des donateurs d'organisations philanthropiques et du secteur privé, dont - pour la première fois - 39 contributions volontaires. Le financement de l'OMS s'en trouve diversifié, ce qui marque une étape importante dans l'évolution de l'Organisation.
Parmi ces nouveaux donateurs, 7 sont des pays à faible revenu et 21 des pays à revenu intermédiaire. Il s'agit d'un changement dans la base de financement de l'OMS, qui souligne à quel point est prise en compte la nécessité d'investir en faveur de la santé et de l'OMS.
Jusqu'à présent, 46 donateurs ont promis des fonds plus souples, contre 35 au cours des quatre dernières années. Grâce à cette souplesse, l'OMS peut utiliser les fonds là où ils sont le plus nécessaires.
Globalement, le cycle d'investissement permet à l'OMS de travailler plus efficacement, de mieux planifier la mise en oeuvre de sa stratégie, et de répondre encore mieux aux crises.
Un certain nombre d'autres gouvernements et donateurs devraient s'engager à participer au cycle d'investissement dans les mois à venir.
Citations :
Le Président du Brésil, Luiz Inácio Lula da Silva, a déclaré : « L'Organisation mondiale de la Santé incarne les plus nobles idéaux de l'humanité. Les investissements réalisés au cours des quatre prochaines années seront largement amortis en termes de bien-être. Ils poseront les fondations pour les générations futures. »
Le Chancelier de la République fédérale d'Allemagne, Olaf Scholz, a déclaré : « L'action de l'OMS profite à tout le monde. Elle doit être financée de manière stable et reposer sur une large base. Chaque contribution compte. »
Le Président de la France, Emmanuel Macron, a déclaré : « L'Organisation mondiale de la Santé mérite tout notre soutien, car elle est notre boussole commune et universelle vers la santé dans le monde. C'est la seule organisation techniquement et politiquement capable de coordonner notre action mondiale et de fournir des normes et des avis universels dans le domaine de la santé.
Dans le cadre du cycle d'investissement, une nouvelle Académie de l'OMS est en train de voir le jour. Ouverte à tous les praticiens et praticiennes du monde entier, elle permettra de s'attaquer à l'une des principales priorités d'investissement recensées pendant la crise de la COVID-19 : les capacités humaines dans le secteur de la santé. En bref, investir en faveur de l'OMS, c'est investir pour renforcer notre aptitude à faire face aux crises sanitaires, et plus particulièrement aux pandémies ».
Le Président de l'Afrique du Sud, Cyril Ramaphosa, qui assurera la présidence du G20 en 2025, a déclaré : « Nous sommes fiers de prendre le relais du Brésil, et nous continuerons de mettre en lumière l'importance de l'OMS et d'insister sur la nécessité d'assurer un financement durable pour atteindre l'objectif de la santé pour toutes et tous. »
« Le cycle d'investissement de l'OMS vise à mobiliser les fonds prévisibles et souples dont l'OMS a besoin pour sauver des vies, prévenir les maladies, et rendre le monde plus sain et plus sûr », a déclaré le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, Directeur général de l'OMS. « Je remercie le Président Lula de soutenir vigoureusement l'OMS, et d'avoir accueilli le cycle d'investissement qui a franchi un cap décisif lors du Sommet des dirigeantes et dirigeants du G20. Je remercie également tous les donateurs pour leurs contributions. Je suis reconnaissant au Président Ramaphosa de prendre le relais pour oeuvrer en faveur du financement durable de l'OMS dans le cadre de la présidence sud-africaine du G20 en 2025. »