Burkina Faso: Promotion et protection des droits humains - Des étudiants s'engagent à Kaya

Le Centre universitaire polytechnique de Kaya (CUP-K) a abrité le samedi 16 novembre 2024, une séance de club/débats sur les droits humains. Organisée par quatre structures de la société civile, le Balai citoyen, le Centre d'information et de documentation citoyennes (Cidoc), le Centre pour la gouvernance démocratique (CGD) et le Centre pour la qualité du droit et de la justice (CQDJ), l'initiative vise à améliorer les perceptions des jeunes étudiants en matière de droits humains.

Dans un contexte où le Burkina Faso est confronté à des défis sécuritaires croissants et à des violations des droits fondamentaux, la sensibilisation des jeunes générations sur les enjeux fondamentaux s'avère nécessaire. D'où l'organisation par des structures de la société civile de clubs/débats sur les droits humains dans les universités et les écoles du pays. Et cela, afin de créer un espace d'échange et de réflexion sur ces droits, à encourager la pensée critique et à promouvoir l'engagement civique parmi les étudiants et les élèves.

Après Ouagadougou et Bobo-Dioulasso, c'est autour de Kaya dans la région du Centre-Nord d'accueillir cette série de clubs/débats initiés par les quatre Organisation de la société civile (OSC) que sont : le Balai Citoyen, le Cidoc, le CGD et le CQDJ.

Axés sur des communications suivies d'échanges, de travaux de groupe et de table ronde, les débats avec les étudiants du CUP-K ont été dirigés par deux experts en droits humains, Charles Sawadogo et Simon Pierre Doamba.

En abordant le contenu du thème des débats, les panélistes ont, à travers un rappel historique fait comprendre aux étudiants que les droits humains n'ont pas été importés ou créés par l'Occident pour nous asservir. Selon les experts, ce sont des droits qui ont existé et qui existent en Afrique, notamment au Burkina Faso à travers la culture.

Les débats sur l'importance des droits humains dans le contexte actuel de crise sécuritaire ont permis aux jeunes étudiants de prendre conscience de leur rôle en tant qu'acteurs de changement et de promotion de la cohésion sociale dans le pays.

Délégué général des étudiants du CUP-K, Omar Alpha Barry, dit avoir bien compris les notions de droits humains au sortir de ce club/débats. « D'ores et déjà, cela va nous permettre de sensibiliser nos camarades sur les droits humains et dénoncer également les actes de non-respect de ces droits-là », a-t-il indiqué. Etudiante en 3e année de comptabilité-contrôle-audit au CUP-K, Fatimata Sawadogo se félicite de l'organisation d'une telle rencontre d'échanges et de sensibilisation. Elle s'engage à s'investir pleinement dans la promotion et la défense des droits humains au sein de sa communauté.

A la suite de Kaya, c'est la ville de Koudougou qui accueillera la prochaine étape du club/débats sur les droits humains organisés dans les universités. « Nous comptons au final renforcer les capacités de 1000 jeunes », a confié Souleymane Ouédraogo, membre de la coordination nationale du Balai citoyen. En plus de déconstruire tous les stéréotypes qui sont liés à la compréhension des droits humains, il souhaite que ces jeunes étudiants outillés, deviennent des relais communautaires dans le domaine de la promotion et de la protection des droits humains.

Selon Souleymane Ouédraogo, le gouvernement prend à bras le corps cette problématique à travers le renforcement des capacités des éléments des forces combattantes sur le respect des droits humains. C'est pourquoi, a-t-il fait savoir, les structures de la société civile organisatrices de ces clubs/débats dans les universités du pays sont alignées sur cette politique gouvernementale.

 

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