Le Projet d'urgence de développement territorial et de résilience (PUDTR) organise, du 18 au 24 novembre 2024, une caravane de presse dans la Boucle du Mouhoun. Dans la commune de Dédougou où la mission a débuté, mardi 19 novembre 2024, les journalistes ont pu visiter plusieurs infrastructures réalisées dans le cadre du projet.
Le Projet d'urgence de développement territorial et de résilience (PUDTR), dans sa mise en oeuvre a réalisé pour les communes bénéficiaires de ses interventions des infrastructures structurantes dans différents secteurs. Il s'agit notamment d'infrastructures éducatives, routières, hydrauliques, d'assainissement...
Pour présenter aux journalistes ces réalisations dans la région de la Boucle du Mouhoun, une caravane de presse conduite par l'Unité de coordination du projet (UCP) est organisée, du 18 au 24 novembre 2024, dans les communes de Dédougou, Boromo, Poura, Fara, Siby. Cette immersion vise à renforcer la visibilité du PUDTR autour des résultats obtenus dans ses zones d'interventions.
Ainsi, cette mission des hommes de médias qui a débuté, mardi 19 novembre 2024, par la commune de Dédougou a permis de découvrir plusieurs réalisations en faveur du renforcement de l'accès à l'éducation, après trois années de mise en oeuvre du projet. En effet, sur les sites des écoles Bourakuy D et C de la commune de Dédougou, le PUDTR a réalisé six nouvelles salles de classe, des magasins et bureaux pour les directeurs, d'un coût de plus de 150 millions FCFA.
Le directeur de l'école de Bourakuy D, Gaoussou Cissé, a expliqué que la construction de ces salles en 2023 visait à faire face à l'afflux des élèves déplacés internes afin de décongestionner les effectifs des classes. A l'écouter, avant la réalisation de ces bâtiments des élèves prenaient les cours sous des arbres. Il a traduit sa satisfaction pour cette initiative qui a permis de réduire aujourd'hui l'effectif pléthorique. Néanmoins, il a formulé une doléance à savoir la réalisation de trois autres classes en vue de normaliser l'établissement ainsi que des latrines.
« C'est vrai que dans la conception du projet le besoin de latrines n'a pas été pris en compte mais actuellement il constitue un besoin primordial », a reconnu M.Cissé.
A la suite de la visite de ces établissements primaires, les caravaniers se sont rendus respectivement aux lycées communal et municipal de Dédougou. Là-bas, le projet a construit huit salles de classe dans chacun de ces établissements, des bureaux et des magasins. Ces deux infrastructures ont coûté au PUDTR la somme de plus de 280 millions FCFA.
L'élève, Adeline Bitié, en classe de 1re au lycée communal a témoigné sa reconnaissance au PUDTR pour cette initiative. Grâce au projet, elle partage aujourd'hui les mêmes bancs avec leurs camarades déplacés internes qui n'avaient pas de site d'accueil.
« Grâce à la réalisation de ces nouvelles salles nous suivons les cours ensemble avec les élèves déplacés internes. Aussi, nous sommes assis deux par table-banc au lieu de trois auparavant », s'est réjouie mademoiselle Bitié.
Quant à Basile Coulibaly, élève en classe de 1re au lycée municipal de Dédougou, il a invité les responsables du projet à poursuivre dans cette dynamique afin d'améliorer les conditions de vie des encadreurs et apprenants.
Des efforts en faveur de l'éducation
Le proviseur du lycée communal, Ousmane Ouédraogo, a salué à sa juste valeur ces efforts en faveur de l'éducation à travers la réalisation de ces bâtiments qui permet de résoudre les difficultés liées à l'augmentation des capacités d'accueil. Il a soutenu que cette initiative va permettre également d'améliorer la qualité de l'éducation.
Dans la commune de Dédougou, selon le chef d'antenne du PUDTR de la Boucle du Mouhoun, Jean Robert Traoré, sur un objectif de 75 salles de classes à réaliser, 71 ont été construites nonobstant la situation sécuritaire difficile. « Toutes ces salles de classe sont équipées non seulement en énergie solaire mais aussi en table-bancs », a fait savoir M. Traoré. Il a par ailleurs expliqué que les quatre n'ont pas pu être construites en raison de contraintes sécuritaires. Autre lieu, autres réalisations.
Ici, il s'agit de la réalisation des infrastructures routières. En effet, dans cette commune, le PUDTR a construit une piste de 13 kilomètres pour desservir les villages de Sonkuy, Tionkuy, Nionkuy et Magnoumasso.
Le directeur régional des infrastructures de la Boucle du Mouhoun, Boureima Gouo, a renseigné qu'il s'agit d'un tronçon d'une largeur de 5m avec un accotement de 0,5 m de part et d'autre. Il a également précisé que le compactage a été effectué à la main grâce aux travaux de Haute intensité de main d'oeuvre (HIMO). Emile Kondé, un usager de cette piste a félicité le projet pour cette oeuvre parce qu'au paravant le tronçon étant dégradé. Cette situation ne facilitait pas le trafic.
Cependant, il a souhaité son élargissement pour plus de fluidité dans la circulation. Toutefois, le directeur régional des infrastructures de la Boucle du Mouhoun, Boureima Gouo, a assuré que la réalisation de ces pistes respecte les normes recommandées. Il a invité les usagers à respecter les signalisations et de faire preuve de courtoisie dans la circulation.
Le chef d'antenne du projet M. Traoré, a relevé que dans la commune de Dédougou c'est au total 18,6 kilomètres de pistes qui ont été réalisées. Les journalistes ont pu également découvrir les activités réalisées par le projet sur le site des PDI. Parmi celles-ci, deux postes d'eau autonomes, cinq blocs de latrines ainsi que 40 lampadaires solaires ont été installés.
Promouvoir l'inclusion
Outre cela, le PUDTR soutient les activités génératrices de revenus en vue de promouvoir l'inclusion sociale. Ainsi, dans la commune de Dédougou huit associations ont bénéficié de cet accompagnement. L'association African women leaders est l'une des bénéficiaires du projet qui travaillent avec des PDI notamment des femmes pour leur insertion socioprofessionnelle.
Elle s'est spécialisée dans divers domaines tels que la production du savon, du jus, de pâte d'arachide... ainsi que la restauration. Selon la coordinatrice, Marie Hermann Coulibaly, c'est grâce à l'appui du projet que son unité de transformation a vu le jour. « Parce qu'avant nous travaillions de façon artisanale aussi avec un personnel très réduit. Mais aujourd'hui avec l'appui, nous travaillons avec une trentaine de femmes que nous rémunérons mensuellement », a indiqué Mme Coulibaly.
En plus des machines, elle a souligné que sa structure a bénéficié d'un fonds de roulement d'environ 1,9 million FCFA ayant permis à acquérir la matière première. Mme Coulibaly a cependant lancé un cri de coeur au PUDTR pour un appui afin de disposer d'un site en vue de minimiser le coût de loyer. L'approche énergétique fait partie des secteurs prioritaires du projet A cet effet, la commune a bénéficié d'éclairage public.
Ce sont 295 lampadaires qui ont été installés sur des ruelles de la ville pour améliorer non seulement la situation sécuritaire mais aussi développer des activités économiques. Salif Gandema, un commerçant bénéficiant de cet éclairage, a témoigné que maintenant les populations peuvent circuler dans la quiétude et mener leurs activités dans ces zones couvertes par ses lampadaires.
Le chef d'antenne du PUDTR de la région de la Boucle du Mouhoun, a indiqué qu'il s'agit de 335 lampadaires qui ont été installés dans la commune y compris ceux du site des PDI. Le 2e vice-président de la délégation spéciale de la commune de Dédougou, Hervé Yé, a mentionné que ces lampadaires sont un gain en termes d'activités génératrices de revenus des populations. Ainsi, il a promis au nom de sa structure, de travailler pour que tous ces ouvrages réalisés par le PUDTR puissent être bien entretenus au grand bonheur de la population.