Le ministère de l'Industrie, du Commerce et de l'Artisanat a lancé la VIe édition de la Semaine de l'Industrie burkinabè (SIB), le jeudi 21 novembre 2024, à Bobo-Dioulasso. Cet évènement s'étale jusqu'au 25 novembre prochain sur le thème « Industrie burkinabè face aux défis et enjeux de la souveraineté économique ».
Les industriels burkinabè se sont donné rendez-vous, du 21 au 25 novembre 2024, à l'occasion de la VIe édition de la Semaine de l'Industrie burkinabè (SIB) qui se tient sur
le thème « Industrie burkinabè face aux défis et enjeux de la souveraineté économique ». Le ministre de l'Industrie du Commerce et de l'Artisanat (MICA), Serge Gnamiodem Poda, au nom du patron de la cérémonie d'ouverture, le Premier ministre, Apollinaire Joachimson Kyélem de Tambela, a laissé entendre que la thématique de la présente édition reflète les aspirations du pays des Hommes intègres. Ces aspirations, a-t-il indiqué consistent à renforcer son indépendance économique, mais également les défis à relever collectivement pour y parvenir.
« La SIB se tient dans un contexte où notre pays s'est résolument engagé dans la quête de sa souveraineté par la transformation de ses matières premières locales », a affirmé le ministre en charge de l'industrie. L'industrie au Burkina Faso, à en croire Serge Poda, est considérée comme un moteur de création d'emplois, d'innovations et de transformations structurelles profondes. Cependant, a soutenu M. Poda, en dépit des efforts déployés par le gouvernement pour promouvoir l'industrialisation du pays, le secteur industriel reste encore peu développé favorisant ainsi une dépendance aux importations.
Les crises, une source de vulnérabilité
La survenue des multiples crises d'ordre sanitaire, énergétique sécuritaire, géopolitique et la guerre d'Ukraine, a dit Gnamiodem Serge Poda, enseigne que l'interdépendance économique est source de vulnérabilité. « Au Burkina Faso, l'effet de ces crises combiné à la crise sécuritaire ont entrainé une forte augmentation des prix des matières premières, de l'énergie et des produits agricoles, impactant l'en-semble des secteurs économiques », a fait savoir le chef du département en charge de l'industrie. Et de poursuivre que face à ces crises, il est impératif de repenser de nouveaux modèles économiques afin de bâtir une industrie plus résiliente, plus compétitive et durable et capable de relever les défis majeurs auxquels le secteur est confronté.
Ces défis sont entre autres, à l'écouter, l'accès à des ressources financières et technologiques adaptées pour moderniser l'outil de production, l'accès à des infrastructures de soutien au développement industriel, la disponibilité énergétique et la valorisation des ressources locales pour une économie moins dépendante de l'extérieur. La souveraineté économique, plus qu'un concept, a insisté le ministre, doit devenir une réalité dans les politiques nationales.
« En investissant dans nos industries locales, nous renforçons notre autonomie économique et contribuons à bâtir un avenir prospère », a déclaré Gnamiodem Serge Poda. Le parrain, Al Hassane Siénou, a dans la même lancée, indiqué que la transformation des matières premières nationales, tant dans l'agroalimentaire que dans le textile où l'exploitation minière est une obligation pour asseoir une souveraineté économique durable. M. Siénou s'est par ailleurs félicité de savoir que des réformes « audacieuses » ont été entreprises par les autorités nationales pour promouvoir une économie endogène et faire émerger une industrie nationale à même de soutenir une souveraineté économique nationale.
La SIB, pour Al Hassane Siénou, n'est pas seulement une vitrine des produits locaux, mais aussi un espace d'échanges où industriels, chercheurs, étudiants et investisseurs peuvent collaborer pour relever les défis de l'économie nationale. La SIB est aussi une opportunité pour les industriels d'exposer leurs produits et services à travers la foire d'exposition et de vente instituée en marge de l'évènement.