La Première ministre Judith Suminwa arrive ce vendredi 22 novembre à Goma pour évaluer l'Etat de siège et se mettre à l'écoute des communautés locales. L'attente de la population interrogée par Radio Okapi est la levée de l'état de siège et la fin de la guerre pour permettre aux déplacés de regagner leurs villages respectifs.
Judith Suminwa revient d'une mission au Canada. Le gouverneur militaire de province, dans un communiqué rendu public le jeudi 21 novembre dans la soirée, a appelé la population à réserver un accueil chaleureux à la cheffe de l'exécutif.
La Première ministre Judith Suminwa prend la tête d'une forte délégation, composée de membres de son Gouvernement et de parlementaires, pour une mission d'itinérance dans les villes de Goma et Bunia. Elle fera face, selon une dépêche de la Primature, à "l'angoisse et aux souffrances des habitants pour évaluer l'état de siège instauré depuis 3 ans et envisager un avenir meilleur".
Un élan de solidarité
La population, la société civile et les députés nationaux attendent avec impatience des signes d'un changement tangible, désespérément souhaité après des années d'insécurité et d'insatisfaction. La Première ministre va examiner avec attention les mesures d'assouplissement déjà mises en oeuvre, non seulement pour permettre aux enfants de retourner à l'école, mais aussi pour offrir un cadre propice au développement économique, indique la Primature.
À l'issue de sa mission, Judith Suminwa et sa délégation dresseront un bilan des succès et des échecs du dispositif en place, tout en identifiant les défis sécuritaires pressants. Ce travail permettra de formuler des recommandations concrètes pour une gestion efficace des forces de sécurité, en mettant un accent particulier sur la nécessaire collaboration entre police, armée et communautés locales.
Des attentes
Le programme rendu public par le protocole d'Etat prévoit une réunion préparatoire avec le gouverneur de province, qui sera suivie de l'évaluation de l'état de siège.
D'autres questions spécifiques entre autres la prise en charge des Wazalendo (combattants des groupes locaux) qui appuient les FARDC dans les opérations militaires contre les M23 fait également débat dans la sphère politique.
Les conditions de vie précaires des déplacés et leur prise en charge est une grande préoccupation des humanitaires, des autorités locales et de la société civile.
« Nous voulons la fin de la guerre et rien d'autres. Que le Gouvernement mette fin à la crise du M23 et la criminalité dans la ville de Goma », ont plaidé certains habitants, interrogés par Radio Okapi.