Un domaine à exploiter. Des chercheurs étrangers viennent à Madagascar pour effectuer leurs travaux de recherche. « Nous sommes un pays qui intéresse les scientifiques étrangers, car nous disposons d'une riche biodiversité, ainsi que d'un environnement et d'une structure sociale particuliers. De ce fait, les thèmes de recherche qui peuvent être exploités chez nous sont très nombreux », lance le Dr Rondro Baohanta, chercheure au sein du Centre national de recherche pour l'environnement (CNRE) et présidente de l'Association des Chercheurs Enseignants (ACE). C'était à l'espace Yandi Bypass, hier, à l'occasion de la célébration du 30e anniversaire de cette association.
Chez nous, la recherche passe encore au second plan. Le budget en faveur de la recherche est minuscule, les chercheurs sont en sous-effectifs, et les laboratoires de recherche sont misérablement équipés. « Les dépenses publiques de recherche représentent 0,01 % du produit intérieur brut (PIB). Cela n'a pas augmenté depuis plusieurs années. Dans d'autres pays, elles représentent 5 à 10 % du PIB. (...) Nous ne sommes que quatre cent quatre-vingt chercheurs répartis dans les neuf centres de recherche de Madagascar. Certaines spécialités ne sont même pas recouvertes », regrette le Dr Rondro Baohanta.
Les chercheurs-enseignants à Madagascar persistent et signent l'importance de la recherche dans le développement du pays. Au problème de l'électricité, par exemple, les chercheurs de l'Institut national des sciences et techniques nucléaires (INSTN) ont proposé, récemment, l'énergie nucléaire comme solution au délestage. Les chercheurs-enseignants ont mis en place un observatoire pour la science et le développement de Madagascar.