Dakar — La Convergence des jeunes acteurs de la pêche et de l'industrie du Sénégal (COJAPIS) a réclamé, jeudi, à Dakar, l'organisation d'une vaste concertation sur le secteur de la pêche, des "assises nationales", pour trouver des solutions aux problèmes auxquels il est confronté.
"La tenue des assises nationales de la pêche est une demande nationale visant à trouver des solutions aux mille maux dont souffre le secteur", a soutenu Boubacar Ndiaye, le président de la COJAPIS, lors d'un rassemblement organisé par cette association à l'occasion de la Journée mondiale de la pêche, célébrée le 21 novembre de chaque année.
La concertation est d'autant plus nécessaire que les professionnels de la pêche ont des propositions à faire au ministère chargé du secteur, selon M. Ndiaye. "Nous avons un programme bien ficelé à proposer aux autorités. Tous les problèmes ont été recensés", a-t-il dit en présence de Papa Ndiamé Sène, le directeur chargé de l'administration générale au ministère des Pêches, des Infrastructures maritimes et portuaires.
"Les transformatrices rencontrent d'énormes difficultés liées à la cherté du poisson. Le thon que les Coréens vendaient à 300 francs CFA coûte maintenant 800 francs", a signalé le président de la COJAPIS.
Beaucoup d'entreprises sénégalaises évoluant dans la transformation des produits de la mer peinent à payer leurs employés en raison de la morosité du secteur, selon Boubacar Ndiaye.
Des armateurs étrangers employant des Sénégalais les paient mal et les soumettent à de mauvaises conditions de travail, a-t-il déploré.
"Les mareyeurs, les industriels, les transformateurs et les marins sont tous en difficulté", a souligné M. Ndiaye.
Le ministère des Pêches, des Infrastructures maritimes et portuaires a pris la pleine mesure des difficultés du secteur, dont la raréfaction des produits de la mer, a assuré Papa Ndiamé Sène.
"La pêche est un secteur vital. Il demeure un pilier de l'économie nationale", a-t-il rappelé, assurant les professionnels de la pêche du soutien des pouvoirs publics.
