Au moment où la maison brûle à l'est du pays, à Kinshasa où l'insécurité s'accroît avec la recrudescence des attaques des « kuluna », et le tout pourri sur fond d'un sombre tableau que nous ne cessons de décrire dans nos précédents articles, Monsieur Félix Tshilombo veut franchir la ligne rouge s'arc-boutant sur une posture jusqu'au-boutiste qui va lui coûter cher.
A cette franche révulsion se succède une forte détermination de tous les congolais qui ne veulent absolument pas d'un troisième mandat de Tshisekedi. Si les projecteurs sont aujourd'hui braqués sur le projet funeste de tripatouillage de la Loi fondamentale, il n'en demeure pas moins que les défis importants restent à relever dans la programmation des toutes les manifestations grandioses.
Aujourd'hui il y a la nécessité de créer à l'intérieur tout comme à l'extérieur du pays des synergies entre les différentes forces politiques et organisations de la société civile afin d'initier la dynamique de mobilisation autour de rejet du projet de la modification de la constitution, révision illégitime dans les circonstances actuelles de la RDC.
Tous contre cette initiative funeste de Félix Tshilombo. Refusons l'infantilisation du pouvoir qui bâtit sa fortune sur la misère des congolais. Les manifestations sont légitimes pour les congolais dont les droits sont inscrits dans la constitution. Nous devons nous inscrire dans la culture d'expressions populaires pour que Félix Tshisekedi dégage en décembre 2028. Quel que soit le prix à payer, le président actuel doit partir à la fin de son second mandat. Le buldozer du Front uni contre la révision de la constitution est lancé et il faut le maintenir en marche de manière permanente afin de défier monsieur Tshilombo de sa posture jusqu'au-boutiste.
Que le ciel tonne ou gronde, les patriotes congolais ne s'empêcheront pas de faire leur job de dégagisme. La situation est trop grave en RDC et nous ne pouvons pas accepter les menaces. Si nous avons mieux développé nos capacités de résilience depuis le régime de Mobutu à travers certaines grandes manifestations organisées à Bruxelles, à Frankfurt, à Lausanne et au pays, ce n'est pas le président actuel qui nous battra en brèche. Nous appelons de tous nos voeux les congolais de la diaspora de se mobiliser pour des manifestations à Paris, à Bruxelles, à Londres, à Genève, à Washington, à Montréal.
L'heure est venue pour que nous soyons opiniâtres, nous battre et faire déplacer les montagnes pour chasser ces charognards qui nous gouvernent. La bataille de la conscientisation et de la sensibilisation commence dès maintenant. Conformément à l'article 64 de notre constitution, n'économisons aucune forme de lutte que la loi autorise et la solution la plus efficace est celle de la rue.
A cause de l'hystérie d'un seul homme qui veut s'accrocher mordicus au pouvoir, toutes les forces vives de la nation doivent s'unir afin de renforcer des réponses face à la tempête qui se dessine. C'est pour cette raison l'Eglise catholique ne peut rester neutre ou au milieu du village. Ceux qui prônent une telle rhétorique souffrent de cécité intellectuelle.
L'Eglise catholique remplit le rôle de sentinelle appelée rôle prophétique. L'Eglise catholique demeure un grand acteur sociétal et s'est montrée depuis la période coloniale comme l'un des trois piliers du système congolais. La connaissance du passé sert notre terreau de croissance, à la continuité de notre identité.
Le chemin de Jésus Christ dans l'histoire des hommes passe bien sûr par la libération effective et concrète des hommes de leur misère et de leur oppression pour que chaque personne libérée puisse se reconnaître dans son Amour. Jésus Christ ne s'est pas désengagé du terrain social et économique de la vie des hommes. S'il s'est incarné dans notre histoire, c'est pour assumer le tout de l'humanité (Exode 3,7-11). Jésus refuse le pouvoir oppresseur et despotique des chefs sur les nations (Marc 10,42).
Jésus Christ vient pour libérer et s'est ainsi qu'il a défini sa mission à Nazareth (Luc 4,18-19). In fine dans ce monde le chrétien devient le ferment de la pâte et il doit œuvrer pour que le temple de Dieu soit en chaque homme. C'est du devoir de l'Église de prendre position sur des questions sociétales. A cause de la médiocrité intellectuelle le régime actuel ne parvient de mieux appréhender le rôle de l'Eglise au milieu de myriades des fléaux.
Enfin l'une des tâches est celle aussi de sensibiliser les policiers, les militaires congolais. Il y a un travail d'ancrage à faire et fédérer plus des congolais se reconnaissant dans « la masse acquise » au respect stricto sensu de la Constitution.