Congo-Kinshasa: Retour en lice !

Les élections législatives nationales et provinciales prévues en décembre 2023 à Masi-Manimba dans le Kwilu et à Yakoma dans le Nord-Ubangi, ont été confirmées pour le 15 décembre prochain, soit dans plus qu'une vingtaine de jours. C'est désormais la course contre la montre.

Cependant, les raisons évoquées par la centrale électorale pour justifier l'annulation de ces élections de décembre dernier, n'ont pas été vidées. Par contre, les mêmes candidats invalidés pour fraudes, corruption et vandalisme reviennent en lice. C'est dire que seuls les invalidés ont été retenus comme candidats. Aucune nouvelle candidature n'est admise. Ça ressemble à un cercle hermétiquement fermé où les nouveaux n'ont pas droit au chapitre.

Que du temps perdu pour ces candidats qui avaient pourtant clamé sur tous les toits leur innocence. L'honneur de hautes personnalités de la République a été jeté en pâture. Les élections du 15 décembre prochain sauraient-elles les réhabiliter ? Ils sont obligés de rattraper le train qui a quitté la gare depuis moins d'une année. Une législature qui va bientôt achever sa deuxième session du mois d'avril essentiellement consacrée à l'examen du budget.

Autre conséquence, les émoluments. Les autres élus nationaux et provinciaux auront déjà perçu leur premier trimestre d'émoluments de ce 2ème quinquennat de Félix Tshisekedi assorti de gros avantages en rapport avec les vacances parlementaires. La deuxième session d'avril va aussi leur manquer. Quel gâchis en termes de rentabilité. Qu'il est beau d'être élu national, provincial et sénateur en RDC où on se la coule douce alors que la grogne sociale monte de partout. Le lait et le miel coulent en abondance.

La CENI devra également s'attendre au retour de la manivelle pour tous les désagréments subis par ces anciens invalidés présentement réhabilités. Pour la centrale électorale, le maintien des candidats se justifie par l'absence d'une décision de la Cour. Cette dernière qui devait décider de l'invalidation des candidatures suite au mauvais comportement lors du scrutin passé ne s'est toujours pas prononcée. S'agit-il d'un non-lieu qui ne dit pas son nom ?

En attendant, la CENI multiplie des contacts en vue de promouvoir la tenue de ces élections du 15 décembre dans un climat apaisé, crédible et transparent en précisant que les bureaux de réception et de traitement des candidatures ne rouvriront pas et que le seuil d'éligibilité ne sera pas appliqué. C'est dire que le meilleur candidat sera proclamé élu. De plus, lors de la publication des listes électorales, il a été constaté que 952 personnes avaient été omises. La CENI a rassuré que ces omissions seraient corrigées lors de l'actualisation du fichier.

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