La Chambre criminelle spécialisée dans les affaires de corruption financière a rendu son verdict, en condamnant Sakhr El Materi, gendre de l'ex-président Zine El Abidine Ben Ali, à neuf ans de prison par contumace.
L'ancien homme d'affaires, reconnu pour ses liens étroits avec le régime déchu, se voit également imposer une amende de 80 millions de dinars pour des irrégularités liées à l'obtention de crédits bancaires.
L'affaire, qui remonte à la période précédant la révolution de 2011, fait partie des nombreuses investigations entamées après la chute de Ben Ali, visant à démanteler un système de corruption et de fraude institutionnalisée.
Selon le tribunal, El Materi aurait tiré parti de ses relations privilégiées pour accéder à des prêts bancaires massifs, qu'il aurait obtenus sans respecter les exigences légales.
Bien que cette condamnation soit symbolique, elle reflète la volonté des autorités tunisiennes de lutter contre l'impunité des figures du régime de Ben Ali. Cependant, le prononcé de la sentence par contumace soulève des interrogations sur la possibilité de son arrestation. En fuite à l'étranger, il est devenu l'un des visages les plus emblématiques de la corruption du passé et sa fuite entrave le processus de rétablissement de la justice pour la société tunisienne.