Dans le nord-est de la RDC, au moins cinq journalistes de la ville de Bunia ont été brutalisés, samedi 23 novembre, par les forces de l'ordre. Selon Journalistes en danger (JED), ces journalistes - accrédités - voulaient accéder au tarmac de l'aéroport de Bunia où se tenait une conférence de la Première ministre congolaise, Judith Suminwa,
Judith Suminwa, cheffe du gouvernement congolais, était arrivée dans la province de l'Ituri, dans le cadre d'une mission d'évaluation de l'état de siège instauré, dans la province de l'Ituri et du Nord-Kivu, depuis trois ans. C'est au moment où les journalistes voulaient accéder au tarmac de l'aéroport, afin de suivre la conférence de presse de la Première ministre, qu'ils ont été agressés.
Au micro de RFI, Freddy Upar, responsable de l'ONG Journalistes en danger (JED), en Ituri, déplore les actes commis par les services de sécurité et fustige l'agression des journalistes, pourtant accrédités. « Les cinq journalistes qui ont été brutalisés ont tous été invités et accrédités par les gouvernements provinciaux de la province de l'Ituri. Parmi eux, il y a Charly Omba, Saliboko qui est directeur d'une radio, et les autres. Ils ont été brutalement touchés, même physiquement. Cela fait mal, de voir que Charly, une femme journaliste, venue couvrir l'événement de la Première dame, est brutalement touchée y compris sur ses parties intimes ».
L'association a vivement condamné cet acte. « Nous allons voir la Première ministre, les porte-paroles pour que l'on puisse échanger afin que ces faits ne restent pas impunis. Les journalistes travaillent dans des conditions très difficiles en Ituri et dans le Nord-Kivu », a tenu à souligner Freddy Upar, responsable du JED, en Ituri.