La 29e session de la Conférence des Parties (COP 29) de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC) à Bakou, en Azerbaïdjan, a adopté dans la nuit de samedi à dimanche un nouvel objectif quantitatif collectif sur le financement climatique fixé à 300 milliards de dollars par an d'ici 2035 pour les pays en développement.
Ce nouvel accord a été conclu à l'issue de plusieurs heures de consultations, de négociations consensuelles menées par la présidence de la COP 29 avec les groupes de parties et observateurs sur plusieurs sujets dont le nouvel objectif collectif de financement de l'action climatique et une plénière de clôture marathon qui s'est déroulée en deux phases dans la salle de conférence, "Nizamy"du Stade olympique de Bakou.
Lancée le 11 novembre, la COP 29 axée cette année sur un nouvel objectif quantitatif collectif sur le financement climatique (NCQG), a officiellement pris fin ce vendredi "sans un texte consensuel final chiffré", un accord largement attendu pour le financement de la lutte contre le changement climatique, particulièrement dans les pays en développement.
Le président de la COP 29, Mukhtar Babayev, s'est félicité de "cette grande percée" acquise de haute lutte pour le nouvel objectif quantitatif collectif sur le financement climatique (NCQG), "la plus grande ambition de cette COP".
Il a souligné que "l'objectif de financement de Bakou pour l'action climatique fera des milliards de dollars au cours des 10 prochaines années".
Le président de la COP 29 a expliqué que son équipe s'est concentrée sur le coeur des négociations de cette COP, en l'occurrence, le nouvel objectif de financement climatique, en dépit des multiples défis.
"Nous avons travaillé et poussé ensemble, mené des discussions, des consultations pour arriver à ce résultat", s'est-t-il félicité, en présence de plusieurs délégués de parties et du secrétaire exécutif du secrétariat de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC), Simon Stiell.
M. Stiell, a lors de sa prise de parole, remercié la présidence azerbaidjanaise de la COP 29 pour tout ce qu'elle a fait pour permettre cette session sur le financement climatique, ici à Bakou.
"Le cheminement a été long, mais nous sommes parvenus à un arrangement sur un nouvel objectif de financement de l'action climatique, une politique d'assurance pour l'humanité", a-t-il salué.
"Cet arrangement insufflera un nouvel élan écologique et permettra à tous les pays d'en bénéficier, de créer des emplois, d'avoir une meilleure croissance, une énergie moins chère et plus propre pour tous", a-t-il expliqué.
Selon lui, "il fallait que la COP 29 soit un moteur pour la traduction des engagements de la COP 28 à Dubaï, pour la prospérité de la planète".
Il a rappelé qu'à la COP 28, "le monde s'était mis d'accord pour tripler les énergies renouvelables". "A la COP 29, nous avons triplé le financement climatique et les pays travailleront pour mobiliser encore d'avantage de ressources", a-t-il assuré.
"A la COP 28, le monde s'était mis d'accord pour dynamiser la résilience climatique, la COP 29 aidera à porter les protections climatiques pour ceux qui sont les plus impactés et les plus vulnérables au changement climatique par les change", a-t-il ajouté.
Ce nouvel objectif quantitatif collectif sur le financement climatique de 300 milliards de dollars par an pour les pays en développement, arrive après un premier engagement conjoint des pays développés, pris à Copenhague (Danemark), en 2009 afin de mobiliser 100 milliards de $ (Md$) par an avant 2020 pour ces pays vulnérables.