Et de deux, en moins d'une semaine, les opérateurs en mobile money ont publié deux communiqués de presse de contestation du projet de mise en place d'une nouvelle taxe sur les transactions mobiles.
Première expérimentation
L'initiative, rappelons-le, consiste en une imposition de 0,5% sur les transactions mobiles de plus de 150.000 ariary. Une option qui a reçu l'aval du gouvernement, lequel a adopté le projet de loi de finances initiale 2025 avant son dépôt sur la table de l'Assemblée Nationale. Mais c'était sans compter sur une réaction attendue des trois opérateurs de la filière que sont Telma, Airtel Money et Orange Money.
Ces derniers considèrent notamment cette nouvelle taxe comme un frein à l'inclusion financière et susceptible de porter atteinte à de nombreuses activités liées aux transactions par mobile money. Ce qui n'est évidemment pas l'avis des rédacteurs du projet de la LFI qui soutiennent notamment que le taux de la taxe est symbolique puisqu'il ne représente qu'environ 1% des recettes fiscales totales de l'année 2025, soit 145 milliards d'ariary.
L'Etat soutient, par ailleurs, que cette taxation sur les transactions mobiles est une des contreparties du choix d'exonérer certains produits essentiels pour la population comme le riz et les médicaments. En somme, les arguments sont valables, de part et d'autre. Mais le mot de la fin dans cette affaire appartient aux députés qui sont actuellement en plein examen du projet de la LFI et qui vont peser le pour et le contre de cette loi qui est à sa première expérimentation à Madagascar, sachant que des pays africains le pratiquent déjà.