Madagascar: Instauration d'un fragile équilibre sur le plan international

Cette campagne électorale des municipales a débuté dans une atmosphère plutôt morne à Antananarivo. Mais elle risque de s'animer bientôt avec les passes d'armes qui vont avoir lieu au sein de l'opposition. Le candidat soutenu par le collectif des candidats, Tahiry Razafinjoelina, se dit prêt à faire des révélations gênantes sur le parti TIM de Marc Ravalomanana.

Il entend le faire car il se sent fustigé par l'attitude de cette branche de l'opposition à son égard. L'entourage de Tojo Ravalomanana se dit prêt à répondre à toutes les attaques qui seront portées contre leur candidat. Ces querelles intestines navrent certains « raiamandreny » qui veulent voir une opposition conquérir la mairie de la capitale. Pour le moment, il ne s'agit que de déclarations d'intention, mais elles peuvent être très préjudiciables si la raison ne finit pas par l'emporter.

La Jirama reste toujours au centre des préoccupations des habitants de la capitale. Personne ne peut nier que la situation s'est améliorée. Les délestages sont toujours présents. Ils ont diminué d'intensité, mais ils gênent encore considérablement l'activité de nombreuses petites entreprises. Le problème de l'eau n'est pas entièrement résolu, mais les ménages arrivent à remplir leurs récipients et leurs cuves à la nuit tombée. Les premières pluies qui ne devraient plus tarder vont alléger la pression exercée sur la société d'État et permettre de réguler l'alimentation en électricité et eau.

Le naufrage des Barea aux éliminatoires de la CAN 2025 n'a pas provoqué de psychodrame au sein du football malgache. Les supporters se sont résignés car ils ne nourrissaient que très peu d'espoir de qualification de leur équipe, conscients de la multitude de problèmes rencontrés au cours de ces dernières années. Pour beaucoup d'entre eux, la page est tournée et même s'ils sont amers, ils veulent croire que le football malgache peut encore remonter la pente.

La situation sur le plan international reste toujours préoccupante. L'élection de Donald Trump n'a pour l'instant pas changé la donne. Il faudra attendre l'installation du nouveau président américain à la maison blanche le 22 janvier 2025 pour voir quels rapports vont s'installer entre la communauté internationale et la Russie. Le président Poutine attend de voir quelles seront alors les propositions du locataire de la maison blanche. Ce dernier a constitué une équipe qui appliquera une politique totalement différente de celle de Joe Biden. On lui prête l'intention de pousser la Russie et l'Ukraine à négocier. En attendant, la guerre continue de faire rage aux frontières de l'Ukraine.

Les forces russes mènent leur offensive sans tenir compte des pertes qu'elles subissent. Les soldats ukrainiens résistent difficilement et commencent à reculer. Les missiles russes tombent de manière incessante sur les villes ukrainiennes. Pour la première fois cependant, des attaques en profondeur ont eu lieu sur le territoire russe après l'autorisation accordée par les Américains d'utiliser des missiles de longue portée. La riposte russe ne s'est pas fait attendre avec l'envoi d'un missile balistique intercontinental sans ogive nucléaire. Les analystes ont interprété ce geste comme un avertissement lancé aux Occidentaux au cas où une nouvelle étape serait franchie.

Au Proche-Orient, les Israéliens continuent leur guerre contre le Hamas et le Hezbollah sans relâche. Mais la délivrance d'un mandat d'arrêt contre Benyamin Netanyahou et son ex-ministre de la Défense, Yoav Galant par la cour pénale internationale pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre, met l'État hébreu dans une situation inconfortable. En Israël, une sorte d'union nationale s'est constituée. Le président sortant, Joe Biden, est monté au créneau et a jugé ces mandats scandaleux.

C'est toujours la situation internationale qui préoccupe le monde actuellement. Le président Poutine parle pour la première fois d'un risque de troisième guerre mondiale. L'avertissement est clair et l'inquiétude de la communauté internationale est tout à fait fondée. C'est pour l'instant un fragile équilibre qui s'est instauré.

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