Algérie: Loi de Finances 2025 - Promouvoir l'économie nationale et améliorer le cadre de vie du citoyen

Alger — La loi de finances pour l'année 2025, signée dimanche par le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, prévoit plusieurs mesures visant à promouvoir l'investissement et à booster l'économie nationale mais aussi à soutenir le pouvoir d'achat et améliorer les conditions de vie des citoyens.

Dans ce cadre, la loi autorise le Trésor public à émettre des titres "sukuk souverains", permettant aux personnes physiques et morales de participer au financement des infrastructures et/ou des équipements publics marchands de l'Etat, avec l'exemption de l'Impôt sur le revenu global (IRG) et l'impôt sur le bénéfice des sociétés (IBS) pour une durée de cinq ans, des produits de ces Sukuk, émis par le Trésor ou négociés dans un marché organisé.

S'ajoute à cela, une exemption des droits d'enregistrement et de publicité foncière, pour une durée de cinq ans, des Sukuk souverains, pendant toute la durée de leur maturité.

Et dans l'objectif d'encourager l'entreprenariat et l'innovation, un abattement correspondant à 30% du bénéfice comptable, dans la limite de 200 millions de DA, est prévu dans la loi, au titre des dépenses effectuées dans le cadre de la recherche et du développement en entreprise et celles engagées dans le cadre des programmes d'innovation ouverte réalisés avec les start-up et les incubateurs, pour la détermination du bénéfice imposable.

En outre, il est prévu d'exonérer des droits d'enregistrement, les contrats portant constitution de sociétés créées par les détenteurs du label "Projet innovant", ainsi que l'acquisition de biens immobiliers par les start-up et incubateurs en vue de la création d'activités industrielles.

Par ailleurs, la loi de finances 2025 propose d'augmenter de 150 milliards à 275 milliards de dinars, le capital du Fonds national d'investissement (FNI) et d'étendre la garantie accordée par le Fonds de garantie des crédits au PME (FGAR), aux banques et aux établissements financiers, à l'ensemble des crédits consentis (actuellement prévue uniquement pour les crédits d'investissements).

Par ailleurs, elle autorise le Trésor à prendre en charge les intérêts pendant la période de différé et la bonification du taux d'intérêt des prêts accordés par les banques publiques, à hauteur de 100%, dans le cadre de la réalisation des logements du programme de type location-vente, d'une consistance de 135.000 logements au titre de l'année 2025.

Et pour soutenir davantage le pouvoir d'achat des citoyens, la loi de finances a prévu un certain nombre de mesures et d'exonérations fiscales, telles que celles relatives à la prise en charge de la mesure prise par les pouvoirs publics pour l'exonération des importations des viandes blanches congelées de la Taxe sur la valeur ajoutée (TVA) durant la période allant du 8 janvier 2024 au 31 décembre 2025.

Il est également mentionné, la prorogation de l'exonération temporaire de la TVA jusqu'au 31 décembre 2025, sur la vente des légumes secs et du riz, importés ou produits localement, ainsi que les fruits et légumes frais, les oeufs de consommation, les poulets de chair et les dindes produits localement.

En outre, la loi proroge jusqu'au 31 décembre 2025, le système d'application du taux réduit de 5% des droits de douane à l'importation de cheptel bovins et ovin vif, ainsi que les viandes fraîches réfrigérées bovines et ovines sous vide. Sur un autre volet, le texte consacre l'élargissement de l'assiette fiscale et introduit plusieurs incitations et dispositions de simplification au profit de diverses activités économiques, sans inclure de nouveaux impôts.

La loi de finances 2025 en chiffres

- Le prix de référence fiscal du baril de pétrole brut retenu est de 60 dollars sur la période 2025-2027.

- Le prix de marché du baril de pétrole brut est à 70 dollars sur la période 2025-2027.

- La croissance économique atteindra 4,5% (2025 et 2026) et la croissance hors hydrocarbures serait de 5% en 2025.

- Le produit intérieur brut (PIB) devrait se situer à 37.863 milliards de DA (278,71 milliards dollars).

- Les exportations de biens atteindraient 50,9 milliards de dollars.

- Les importations de biens devraient se situer à 46,07 milliards de dollars.

- La balance commerciale devrait enregistrer un excédent 4,83 milliards de dollars.

- La balance des paiements devrait réaliser un excède de 1,17 milliard de dollars.

- L'encours des réserves de change atteindrait 72,95 milliards de dollars, représentant 16 mois d'importations de biens et services.

- Les recettes budgétaires devraient s'améliorer de 3,5% pour atteindre 8.523,06 milliards DA.

- La fiscalité pétrolière s'établirait à 3.453,96 milliards DA.

- Les dépenses budgétaires augmenteraient de 9,9% à 16.794,61 milliards DA.

- Le déficit budgétaire passerait à 8.271,55 milliards DA.

AllAfrica publie environ 500 articles par jour provenant de plus de 100 organes de presse et plus de 500 autres institutions et particuliers, représentant une diversité de positions sur tous les sujets. Nous publions aussi bien les informations et opinions de l'opposition que celles du gouvernement et leurs porte-paroles. Les pourvoyeurs d'informations, identifiés sur chaque article, gardent l'entière responsabilité éditoriale de leur production. En effet AllAfrica n'a pas le droit de modifier ou de corriger leurs contenus.

Les articles et documents identifiant AllAfrica comme source sont produits ou commandés par AllAfrica. Pour tous vos commentaires ou questions, contactez-nous ici.