« Une scène horrible, atroce et insoutenable. » C'est ainsi que les témoins ont décrit le grave accident survenu samedi dernier, aux alentours de midi, au lieudit Bel'Air sur la route nationale 4, dans la commune rurale de Talatamaty, district d'Ambohidratrimo.
Selon les enquêteurs de la brigade de gendarmerie de Talatamaty, l'accident s'est produit sur une ligne droite légèrement en pente. Un « varamba » ou kalesa, un chariot à double montée conduit par un jeune de 17 ans, se dirigeait vers Andranotapahina lorsqu'il a perdu le contrôle de son véhicule. Le kalesa, zigzaguant à grande vitesse, a dévié de sa trajectoire et est entré en collision avec un camion-benne de marque Sacman venant en sens inverse.
La violence du choc a réduit le kalesa en morceaux. Son conducteur a été projeté hors du véhicule, tandis que son passager, un homme de 26 ans, a été écrasé sous les roues arrière du camion et tué sur le coup.
L'enquête préliminaire attribue l'accident à l'imprudence du conducteur du kalesa, qui a été placé en garde à vue, tout comme le chauffeur du camion, en attendant les conclusions des investigations.
Ce tragique incident relance le débat sur la sécurité des véhicules rudimentaires comme les charrettes, les kalesa, et autres engins à traction humaine qui circulent dans les zones urbaines. Ces moyens de transport, souvent difficiles à manoeuvrer, partagent la route avec des véhicules motorisés beaucoup plus rapides et puissants, créant des situations particulièrement dangereuses.
Il devient urgent de repenser la cohabitation entre ces différents modes de transport afin de garantir la sécurité de tous les usagers de la route.