Nommés le 22 août 2024, les 26 ministres et 2 secrétaires d'Etat ont terminé le premier trimestre avec une moyenne de la classe qui nécessite plus de travail.
Bulletin de notes
« Peut mieux faire » ou plutôt « doit mieux faire pour le prochain trimestre». Cela pourrait être les observations communes sur le bulletin trimestriel des ministres quand bien même les notes individuelles ne seraient pas évidemment les mêmes. « Résultats peu satisfaisants » pour les un(e)s. « Passables » pour les autres. Sous peine de faillir à l'engagement fait lors du premier conseil des ministres du 22 août 2024 à travers lequel ils ont déclaré solennellement : « Dans l'intérêt supérieur de la Nation et du peuple malgache, nous ne ménagerons pas nos efforts pour le bien-être de la population et pour apporter des résultats rapides et concrets au niveau de nos départements respectifs ».
Attentes de la population
Des « résultats rapides et concrets » qui ne se traduisent pas, pas encore, par des statistiques dans le ressenti de la population en proie à l'insécurité ; au délestage ; au problème d'alimentation en eau potable ; à la flambée des prix des PPN et des médicaments ; au chômage ; au mauvais état des routes ; aux difficultés dans les transports ; à la crise de logements... Comme l'a souligné le président de la République à l'occasion du premier conseil des ministres, « les attentes de nos concitoyens sont élevées et leur confiance en ce gouvernement ne doit en aucun cas être trahie ».
Tableau de bord
« Si nous ne réalisons pas le travail et les défis qui nous sont confiés, nous démissionnerons immédiatement ». Trois mois après, aucun membre de la classe gouvernementale n'a rendu son tablier. Pas d'abandon volontaire ni de renvoi en cours de trimestre en dépit des résultats. « La population attend de nous des solutions concrètes pour alléger ses difficultés », devait marteler le président de la République.
En exigeant de chaque ministre « un tableau de bord pour le suivi de ses projets accessible à tout moment par la Présidence et la Primature ». Un tableau de bord qui pourrait être mis sur la table du prochain conseil des ministres sous peine pour certains ministres d'être « tsy hita tabilao » lors du prochain remaniement du gouvernement.