Nouveau round de discussion à Luanda ce 25 novembre 2024. Les ministres des Affaires étrangères de la RDC, du Rwanda et de l'Angola, sont réunis pour discuter du processus de paix pour l'est du Congo. Et les parties prenantes vont s'attarder sur un plan harmonisé proposé fin-octobre par des experts. Explications.
C'est la deuxième mouture de ce plan harmonisé sur lequel doivent se pencher les chefs de la diplomatie des trois pays. L'Angola est le médiateur de l'Union africaine dans cette crise entre la RDC et le Rwanda.
Une première version de ce plan avait été présentée lors d'une réunion tripartite au mois de septembre. Mais cette feuille de route avait été refusée par la ministre congolaise des Affaires étrangères, Thérèse Wagner.
Depuis, les experts se sont de nouveau réunis, notamment fin-octobre à Luanda, pour se mettre d'accord sur un nouveau document.
Peu de détails ont filtré sur ce nouveau plan, si ce n'est que, comme l'ancien, il prévoit deux axes : la neutralisation des Forces démocratiques de libération du Rwanda - FDLR, groupe rebelle hutu formé, à l'origine, d'anciens génocidaires rwandais - et le retrait des forces rwandaises.
On sait qu'il y avait une divergence au niveau du calendrier et la synchronicité de ces deux opérations. Kinshasa demande la levée des mesures de défense rwandaises, c'est-à-dire le départ des militaires rwandais de l'Est de la RDC. Présence sur le sol congolais que les autorités rwandaises continuent de nier.
La Monusco signe un protocole d'accord de soutien
Seule avancée récente dans ce dossier : la mise en place du mécanisme de vérification ad-hoc renforcé (MVA-R), chargé de vérifier la véracité des accusations mutuelles d'agression et d'attaque. Les chefs de la diplomatie étaient à Goma pour le lancer le 5 novembre dernier.
Et ce 24 novembre 2024, la Mission de l'Organisation des Nations unies pour la stabilisation en République démocratique du Congo (Monusco) a signé avec le ministre angolais des Affaires étrangères un protocole d'accord de soutien. À cette occasion, la cheffe de la mission onusienne dans le pays a appelé toutes les parties à faire preuve de bonne foi.