Addis Abeba, le — Le président Taye Atseke Selassie a salué l'accord de paix de Pretoria comme une réalisation historique, incarnant le principe des solutions africaines aux problèmes africains.

S'exprimant lors de la Conférence continentale sur la paix, la prospérité et le développement qui s'est tenue à Addis-Abeba, le président a souligné que l'accord est un puissant exemple de la capacité de l'Afrique à relever ses propres défis grâce à des initiatives et à une collaboration locales.

« L'accord de paix de Pretoria, qui a été mentionné à maintes reprises, témoigne en effet des principes des solutions africaines aux problèmes africains », a rappelé le président Taye.

Il a également souligné l'engagement de l'Éthiopie à donner la priorité à la paix et à l'unité plutôt qu'à la discorde, citant le processus de dialogue national en cours comme une pierre angulaire des efforts de consolidation de la paix du pays.

Le président a souligné le rôle vital du développement dans la promotion d'une paix durable, appelant à une « réinvention fondamentale des paradigmes de développement et de sécurité » pour faire face à l'évolution du paysage géopolitique.

Taye a également souligné le potentiel inexploité de l'Afrique, en particulier de sa jeunesse et de ses femmes, en tant que moteurs clés de la paix et de la prospérité.

« Il est impossible d'imaginer un développement énorme et une Afrique prospère sans le pouvoir des femmes et des jeunes », a-t-il déclaré, exhortant les parties prenantes à préparer la prochaine génération à saisir les opportunités offertes par des initiatives telles que la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECA).

S'exprimant sur la durabilité environnementale, le président Taye a lié l'Initiative Héritage vert de l'Éthiopie à des efforts plus vastes de consolidation de la paix.

« L'Initiative de l'empreinte verte en est un parfait exemple, car nous garantissons un avenir résilient aux générations à venir », a-t-il fait remarquer, appelant à des actions locales pour relever les défis mondiaux comme le changement climatique.

Pour sa part, le ministre de la paix, Binalf Andualem, s'est adressé à la conférence, faisant écho à l'appel du président en faveur de solutions menées par l'Afrique.

Il a salué les récents progrès du processus de désarmement, de démobilisation et de réintégration (DDR) de l'Éthiopie, qui découle de l'accord de paix de Pretoria mené par l'Union africaine.

« Le lancement du processus DDR souligne non seulement notre engagement à résoudre les défis africains avec des solutions africaines, mais témoigne également de notre dévouement à la consolidation de la paix sur le continent », a-t-il noté.

Le ministre Binalf a souligné l'importance du dialogue national pour unifier le pays et réconcilier les différences.

« L'une des initiatives clés que nous avons lancées est le processus de dialogue national, une étape cruciale vers la construction d'une paix durable et la promotion d'un consensus national », a-t-il expliqué.

Il a également souligné la nécessité de parvenir à l'unité panafricaine, affirmant que « la paix, par son essence même, transcende les frontières physiques et ne peut être limitée par des divisions artificielles ».

La conférence, à laquelle ont participé des décideurs politiques, des dirigeants et des parties prenantes clés, vise à catalyser des solutions concrètes aux problèmes urgents de paix, de prospérité et de développement de l'Afrique.

Le président Taye et le ministre Binalf ont tous deux souligné l'interdépendance des défis et des aspirations de l'Afrique, appelant à une action collective pour résoudre les problèmes communs.

Nos défis sont partagés, nos aspirations sont interconnectées et nos solutions doivent être menées par l'Afrique », ont-ils déclaré, exhortant les nations à s'unir dans l'esprit du panafricanisme.

Les deux responsables ont également exprimé leur confiance dans le fait que de telles plateformes renforceraient la capacité de l'Afrique à relever les défis mondiaux tout en préservant son identité et ses valeurs uniques.

L'événement s'est conclu par un appel à l'action pour que les nations africaines mettent à profit leur force et leurs ressources collectives pour construire un avenir pacifique et prospère pour les générations à venir.