La Côte d'Ivoire est une fois de plus en deuil. Jacques Samir Stenka, figure emblématique des arts plastiques ivoiriens, s'est éteint ce dimanche 24 novembre 2024 à Abidjan, à l'âge de 79 ans. Sa disparition vient s'ajouter à celles du sculpteur Djiré Mahé, survenue le 18 novembre, et du peintre Monné Bou, le 17 novembre, plongeant le monde de l'art ivoirien dans une profonde tristesse.
Un parcours exceptionnel au service des arts
Diplômé de l'École nationale des Beaux-Arts d'Abidjan et de l'École des Beaux-Arts de Paris, Jacques Samir Stenka s'est distingué par son talent et sa persévérance. Avant de se consacrer pleinement à la peinture, il a travaillé comme dessinateur au Centre d'entomologie de l'Université Félix Houphouët-Boigny. Par la suite, il s'est imposé comme une référence incontournable de l'art figuratif en Côte d'Ivoire, avec des oeuvres captivantes qui témoignent d'un attachement profond à son pays et à la culture africaine.
Un artiste prolifique
Stenka laisse derrière lui un patrimoine impressionnant de plus de 40 000 oeuvres. Malgré une maladie qui l'affectait depuis plusieurs années, il n'a jamais cessé de peindre, affirmant jusqu'au bout son amour inconditionnel pour l'art. Ses tableaux, empreints d'émotion et de sensibilité, resteront gravés dans l'histoire de l'art ivoirien.
Hommage de la ministre Françoise Remarck
Dans un message empreint de tristesse et de reconnaissance, la ministre de la Culture et de la Francophonie, Françoise Remarck, a salué la mémoire de l'artiste : "Ce décès constitue une immense perte pour notre pays. Jacques Samir Stenka était une figure majeure de nos arts plastiques, un artiste plasticien talentueux et un homme engagé. En ces moments de douleur, j'exprime ma compassion et ma solidarité à sa famille ainsi qu'à l'ensemble du monde des arts et de la culture."
Un legs inestimable
Jacques Samir Stenka s'en va, mais son héritage artistique demeure une source d'inspiration pour les générations actuelles et futures. Ses oeuvres continueront d'illuminer les galeries et de rappeler l'importance de préserver et de valoriser l'art ivoirien.
La Côte d'Ivoire perd une légende, mais son nom et son oeuvre resteront gravés à jamais dans la mémoire collective. Puisse la terre lui être légère, et que son âme repose en paix.