La campagne des municipales entre maintenant dans sa deuxième semaine et les candidats à la mairie d'Antananarivo tentent tant bien que mal de convaincre les électeurs. Mais pour le moment, ils n'arrivent pas vraiment à attirer l'attention des Tananariviens qui sont accaparés par leur lutte pour leur survie. Les carnavals qui ont commencé ce week-end n'ont finalement pas atteint leur objectif : mettre véritablement en valeur ceux qui veulent montrer qu'ils sont dignes de la fonction de premier magistrat de la ville des mille.
Un débat d'idées peu présent dans la campagne
Dans cette campagne électorale, tous les candidats ont affirmé qu'ils avaient mis au rebut les anciennes pratiques. Ils ont dit qu'ils ne voulaient plus distribuer de T-shirts et de sommes d'argent, mais qu'ils préféraient convaincre les électeurs en les conscientisant. Le débat organisé à Faravohitra, samedi dernier, a donc été intéressant à plus d'un titre, mais comme il n'a pas été télévisé, il n'a pas pu toucher le grand public.
Ce sont des citoyens avertis qui ont donc pu apprécier les échanges entre les cinq candidats présents. Les deux absents ont préféré tenir leur meeting devant un parterre de partisans. Les discours qui y ont été prononcés ont été parsemés de slogans mettant en valeur leurs qualités. On a aussi assisté à des descentes dans les rues avec des cortèges de voitures klaxonnant.
Il n'y a donc eu de ce côté rien de nouveau sous le soleil. L'utilisation des réseaux sociaux a également marqué le début de cette campagne. Les petites piques et insinuations se sont multipliées en fin de semaine et ont alourdi l'atmosphère. Certes, elles n'ont pas dépassé la limite du raisonnable, mais elles rabaissent quelque peu le débat démocratique. On verra si ceux qui usent de ces pratiques vont continuer à le faire dans les jours à venir. En tout cas, on espère que la raison l'emportera et que seuls des arguments fondés seront présentés.