La situation empire de jour en jour. Les travaux d'urgence prévus dans le Fonds de contingence pour les interventions d'urgence ou Contingent Emergency Response (CERC) avec celui du ministère des Travaux publics sur certains points noirs, au niveau des axes endommagés par les cyclones, sont absents cette année. Pourtant, au début de l'année, il était prévu de traiter plusieurs points noirs.
Quelques infimes portions de quelques centaines de mètres ont été toutefois réhabilitées, entre mars et mai. Depuis, aucune intention de réparer des tronçons très dégradés n'a été constatée. Des matériaux tels que des gravillons et des sables, ont été déposés depuis le mois de juin sur quelques axes, mais aucun signe de travaux n'est observé à ces endroits. « Des traçages de certains nids de poule et accotements ont même été effectués. Mais c'était juste une simple 'démonstration'. »
Cela fait des mois qu'on effectue des va-et-vient sur la RN4, mais ces matériaux et traçages sont trompeurs. On craint le pire avec la saison des pluies. Le plus gros point noir se situe au niveau d'Amboromalandy. « Mais la portion entre Mahajanga, Berivotra, jusqu'à Ambondromamy et surtout à Tsarahonenana, constitue un véritable cauchemar », affirme un conducteur de taxis-brousse de la zone nationale. En outre, de nombreux camions et poids-lourds tombent en panne le long de cette nationale 4.
Certains bloquent la circulation car ils sont paralysés au milieu de la voie en raison d'un problème technique important. Vendredi, par exemple, un camion a rencontré une défaillance au niveau de l'alternateur, à la sortie du pont d'Ikalamilotrakely, dans le fokontany d'Ambalabongo de la commune rurale de Berivotra 5/5, et a paralysé la circulation. Un poids lourd de couleur blanche a dû amorcer la batterie du camion pour pouvoir dégager la voie. Derrière, une file de voitures attendait impatiemment le dépannage du camion.
« Aucun accident n'a été signalé à cet endroit. Cet incident n'a pas eu beaucoup d'impact sur la circulation. Presque toutes les voitures qui ont quitté Antananarivo, vendredi soir, n'étaient arrivées à Mahajanga que samedi matin vers 8 heures. Les conducteurs sont incités à renforcer l'entretien de leurs voitures, pour éviter ce genre de panne. L'information sur la photo publiée sur les réseaux sociaux était erronée », rapporte un responsable de l'Agence des transports terrestres, sur une explication d'un élément de la Gendarmerie nationale.
Depuis quelques années, on enregistre une hausse incessante du trafic des camions et des poids lourds le long de cet axe nord-ouest. Ce qui accentue la détérioration de la chaussée, vu l'inexistence d'une station de pesage des camions. Les responsables du ministère des Travaux publics auront jusqu'à la fin de cette année pour procéder rapidement aux travaux de réhabilitation de ces axes très endommagés. Sinon, le pire est à craindre.