Mbour — Le secrétaire général du ministère de la Santé et de l'Action sociale, Serigne Mbaye a évoqué, lundi, la réglementation, l'organisation et les moyens financiers comme préalables pour asseoir une industrie pharmaceutique locale.
"Il faut de la réglementation et de l'organisation, en plus (...) des moyens financiers et des ressources humaines qui permettent véritablement de garantir le financement des actions", a dit M. Mbaye en faisant allusion à la relance de l'industrie pharmaceutique prônée par l'Etat du Sénégal.
Prenant part à un atelier de maturation du plan de relance de l'industrie pharmaceutique portée par le ministère de la Santé et de l'Action sociale, son secrétaire général a laissé entendre que « dans tous les secteurs clés sur lesquels cette relance doit se bâtir, il y a encore des pas à franchir". Ainsi, a-t-il poursuivi, cet atelier va offrir une « tribune pour que chacun puisse relever ce qui manque".
Selon Serigne Mbaye, une fois la maturation du plan de relance, il va falloir « l'inscription dans le budget, mais également penser à la mobilisation de ressources additionnelles auprès des partenaires » afin d'assurer « l'effectivité de cette relance ».
Il s'est toutefois félicité de certaines avancées notamment la mise à jour, en 2023, de la loi sur la pharmacie datant de 1950.
"La loi pharmaceutique qui date de 1950 a été mise à jour en 2023 et les décrets d'application ont été pris, (de même qu'un) arrêté, pour mettre en place cette corrélation qui nous permet de favoriser, quand c'est possible, les industries au niveau national", a-t-il rappelé.
La forte dépendance de l'extérieur pour les besoins pharmaceutiques estimée à environ 95%, témoigne de la nécessité de « redoubler d'efforts pour permettre au Sénégal de relancer son industrie pharmaceutique », a insisté le secrétaire général du ministère de la Santé et de l'Action sociale.