Convoqué la semaine dernière à deux reprises par la police judiciaire, Hervé Patrick Opiangah, ancien ministre des Mines est désormais introuvable. Ses avocats soutiennent qu'ils n'ont pas de ses nouvelles. Lundi 25 novembre, une rumeur largement relayée sur les réseaux sociaux affirmait que le président de l'Union pour la démocratie et l'intégration sociale (Udis) avait trouvé refuge à l'ambassade des États-Unis à Libreville. Une information démentie par celle-ci.
« Nous affirmons sans équivoque que ces rumeurs sont fausses », a martelé l'ambassade des États-Unis au Gabon dans un communiqué. L'affaire Opiangah a éclaté le 20 novembre 2024 lorsque ce dernier a reçu une convocation de la police judiciaire. Il ne s'y est pas présenté. Et aurait même ignoré une seconde plainte déposée à son domicile vendredi dernier. Il est désormais introuvable. Ses avocats disent ne pas connaître où il se trouve et les raisons de sa convocation.
Harcèlement politique pour ses proches
Selon Gabon 1ère, la télévision nationale, l'ordre d'interpeller Hervé Patrick Opiangah émane du procureur de la République à la suite d'une plainte pour violence, inceste, séquestration et usage de faux. Une plainte déposée par son beau-père qui l'accuse d'avoir abusé une mineure, notamment la fille de son épouse.
Les proches de Hervé Patrick Opiangah dénoncent de leur côté un harcèlement politique. L'ancien ministre a battu campagne pour le « non » lors du récent référendum. « C'est bien une affaire de moeurs », a insisté la télévision nationale.