Le 10 novembre 2024, un bébé mort-né et un foetus étaient découverts dans une benne à ordures d'Abidjan. Ce 25 novembre, trois personnes ont été interpellées et placées en détention dans le cadre de cette affaire qui fait scandale en Côte d'Ivoire. Détails.
L'affaire fait grand bruit en Côte d'Ivoire : il y a deux semaines, un bébé mort-né et un foetus étaient découverts dans une benne à ordures d'Abidjan.
Le 25 novembre, trois personnes ont été interpellées et placées en détention : elles sont accusées de « mise en danger d'autrui », mais aussi d'« abandon de déchets sanitaires » car les deux cadavres avaient été retrouvés avec des déchets médicaux.
Selon le procureur de la République, deux suspects font partie du monde médical d'Abidjan : l'un est administrateur du Laboratoire central d'analyses de la commune du Plateau et l'autre est technicien au Centre d'anatomie pathologique de Treichville. La troisième personne arrêtée, elle, est présentée comme un simple maçon.
Tous ont été déférés au parquet, placés sous mandat de dépôt, et font désormais l'objet d'une information judiciaire pour « mise en danger d'autrui » et « abandon de déchets sanitaires à risque infectieux en-dehors des espaces aménagés à cet effet ».
Un quatrième homme condamné à six mois ferme pour diffusion de fausses informations
Un quatrième homme a également été interpellé, jugé et condamné à six mois ferme pour diffusion de fausses informations. Le jour de la découverte macabre, il relayait sur les réseaux sociaux qu'il y avait entre 20 et 200 cadavres de bébés, provoquant ainsi la panique dans la capitale.
Pour rappel, un bébé « mort-né » et un foetus avaient été retrouvés dans l'ancienne décharge d'Akouédo. Il y avait également du matériel médical usagé, des restes anatomiques, mais aussi des documents estampillés des CHU de Treichville et de Yopougon.
Ce genre de drame est monnaie courante en Côte d'Ivoire où les restrictions d'accès à l'IVG favorisent les avortements clandestins.
En 2019, 23 cadavres de nourrissons avaient été découverts emballés dans des sachets et abandonnés dans le cimetière municipal de Gagnoa, dans le centre-ouest du pays.