La crevette camerounaise était à l'honneur le 21 novembre 2024 à Kribi. C'était à la faveur de la célébration de la journée mondiale de la pêche, couplée à la première édition de la journée promotionnelle de la crevette. Un événement au cours duquel, des statistiques sur la productivité annuelle de la crevette, principal produit d'exportation maritime au Cameroun ont été révélées.
D'après les données de la Fao, la crevette camerounaise est capturée annuellement à environ 10 200 tonnes, dont 4 200 tonnes proviennent de la pêche industrielle et plus de 6 000 tonnes de la pêche artisanale. À en croire, Gérald Tchatchoua, représentant par intérim de la Fao au Cameroun, « La chaîne de valeur de la crevette génère des revenus dépassant 58 millions USD (soit 36,3 milliards de FCFA, Ndlr.), et emploie environ 11 700 personnes. Il est donc impératif d'assurer une gestion efficace des stocks et l'organisation des acteurs de cette chaîne de valeur pour garantir la durabilité sociale, économique et environnementale et préserver la biodiversité marine».
Bannie de l'espace de l'Union Européenne (UE) depuis 2004 pour des raisons hygiéniques, la crevette camerounaise pourrait faire son retour sur ce marché peuplé estimé à un peu plus de 449 millions d'âmes.
En retrait sur le marché international, la valeur des exportations de crevettes du Cameroun était de 598,6 millions de FCFA (moins de 0,01% de la valeur des exportations mondiales) pour un volume de 143 tonnes, ce qui lui a valu la soixante-dix-neuvième position parmi les pays exportateurs.
Dans la perspective d'une éventuelle reprise des exportations de la crevette camerounaise vers l'Union européenne, le Fao a mis en oeuvre depuis 2021, le projet Fish4ACP, initié par de l'Organisation des États d'Afrique, des Caraïbes et du Pacifique (OEACP).