<strong>Addis Abeba, le — Le Programme de développement des infrastructures en Afrique (PIDA) reste une initiative phare de l'Union africaine, promouvant l'intégration et la durabilité, a indiqué le président de la Commission de l'Union africaine.

La 8e semaine du Programme de développement des infrastructures en Afrique (PIDA) a officiellement débuté aujourd'hui au siège de l'Union africaine.

L'événement a pour thème : « Favoriser des infrastructures résilientes et inclusives pour la croissance durable de l'Afrique : tirer parti du financement transformateur et de l'intégration régionale ».

S'exprimant à l'occasion, le président de la Commission de l'Union africaine, Moussa Faki Mahamat, a déclaré que la concentration sur la résilience et la durabilité sous-tende les réflexions et les opportunités du PIDA pour une prospérité partagée.

En outre, il a déclaré que ces programmes sont essentiels pour renforcer, consolider la paix et le développement à travers des mégaprojets transfrontaliers qui intégreront l'Afrique.

Le PIDA 2024 souligne la nécessité d'infrastructures résilientes et inclusives afin de stimuler la croissance économique africaine avec des moyens innovants et des progrès dans l'exécution de projets intégrateurs.

Le Secrétaire exécutif de la Commission économique des Nations Unies pour l'Afrique (CEA), Claver Gatete, a pour sa part déclaré que les infrastructures sous-tendent la transformation de l'Afrique, mais que les lacunes réduisent la croissance de 2 % et la productivité de 40 %.

Il a ajouté que ces projets fournissent un cadre pour combler les lacunes dans les domaines du transport, de l'énergie, de l'eau et de la connectivité numérique, entre autres. Pour être précis, ces projets ne concernent pas seulement les actifs physiques, a-t-il noté.

« Nous ne pouvons pas contester le rôle des infrastructures comme fondement de la transformation de notre continent. Elles permettent la connectivité, le commerce électronique et posent les bases d'une croissance inclusive. »

En outre, il a expliqué que la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECA) est un élément déterminant pour le continent et une opportunité de transformation pour l'Afrique.

La PDG de l'Agence de développement de l'Union africaine - Nouveau partenariat pour le développement de l'Afrique (AUDA-NEPAD), Nardos Bekele, a déclaré pour sa part que le PIDA est devenu une plateforme de premier plan pour le développement des infrastructures sur le continent.

Il sert d'espace vital pour évaluer les progrès, relever les défis et faire avancer les partenariats, a-t-elle ajouté.

En outre, la PDG a ajouté que les progrès du PIDA au cours de la dernière décennie ont témoigné de ce que l'Afrique peut accomplir grâce à la détermination et à la collaboration.

La Commissaire aux infrastructures et à l'énergie de l'UA, Amani Abou-Zeid, a déclaré pour sa part que le PIDA est la priorité de tous les gouvernements, pratiquement tous les gouvernements, pour développer les infrastructures.

Elle a souligné les diverses réalisations du programme PIDA jusqu'à présent, notamment près de 30 millions d'Africains qui ont eu accès à l'électricité.

Le taux global d'accès à l'électricité sur le continent est d'environ 44 %, ce qui est très faible, a-t-elle déclaré.

Elle a ajouté que des milliers de kilomètres de routes et de voies ferrées ont été mis en place et connectés dans plus de 30 pays dans le cadre du programme PIDA.

Le continent connaît une croissance rapide de l'urbanisation et de la démographie.

« Tout cela exerce une pression croissante sur nos infrastructures et, simultanément, les effets du changement climatique posent des risques importants pour la longévité et la durabilité de tous les investissements que nous avons investis dans ces infrastructures », a-t-elle noté.