Saint-Louis — Le coordonnateur du laboratoire Alliance de Recherche-Action Université Territoire (ARUT), Pr Sambou Ndiaye, a plaidé pour une plus grande ouverture des universités avec l'intégration des savoirs endogènes dans les protocoles de recherche.
"Les communautés sont productrices de savoir et méritent d'être associées aux différents processus de recherche", a dit Pr Ndiaye notant qu'en réalité »les universités sont dans la recherche conventionnelle qui ne prend pas en compte ces réalités socio-culturelles".
Il s'exprimait, mardi, devant la presse en marge de l'ouverture d'un atelier de cadrage stratégique et de consolidation du Réseau international université Société (REIUNIS) qui va regrouper durant quatre jours six universités de la France, du Québec, de la Suisse et du Sénégal.
Selon lui, "ces communautés ont survécu grâce à ces savoirs endogènes face aux différentes contraintes liées à la nature et à leur environnement".
Cependant il a déploré que malgré l'existence d'une loi depuis 2015 au Sénégal pour leur prise en compte dans le dispositif, cela tarde à se concrétiser sur le terrain de la recherche.
Ces communautés sont considérées comme des bénéficiaires alors que, dit-il, elles ont des savoirs liés à leur tradition à faire valoir.
Le REIUNIS inspire à travailler avec la communauté, a dit le sociologue rappelant qu'il a été créé en 2018 à l'UGB.
Membre fondateur du réseau, Christian Agbobli de l'Université de Québec a affirmé que l'idéal qui a constitué la force de cette entité francophone est d'explorer les voies pour servir la communauté.
En marge de cet atelier, 20 étudiants de l'UGB vont présenter leurs thèses de doctorat.
Les travaux ont démarré par un panel sur le thème : »L'Université à la rencontre des acteurs non académiques : regards croisés sur le partenariat université-communauté et la recherche participative. Les attentes des acteurs non académiques ».