Les opérateurs économiques congolais peinent à accéder aux marchés sur financement de la Banque mondiale (BM), même pour les services de consultant ou des fournitures. La première édition du Forum d'échanges avec le secteur privé, qui s'est tenue le 26 novembre à Brazzaville, vise à outiller ces opérateurs économiques afin qu'ils puissent mieux répondre aux appels d'offres de la BM.
Le forum a mobilisé plusieurs dizaines de délégués des organisations patronales, de représentants des Chambres de commerce de Brazzaville et de Pointe-Noire, des structures étatiques et des experts de la BM.
Les participants ont échangé sur des opportunités qu'offrent les marchés sur financement de la banque et les erreurs à éviter par les soumissionnaires, notamment pour le financement des opérations multiformes, la réalisation des projets d'investissements, l'assistance technique, l'appui aux politiques de développement...
L'engagement financier de la BM au Congo représente un montant global de près d'un milliard de dollars américains pour treize projets de développement. Ce portefeuille est en pleine expansion, a assuré la représentante résidente de la BM, Louise Pierrette Mvono, l'absorption des crédits nécessitera l'exécution de divers marchés essentiellement par les entreprises des bâtiments et travaux publics, des services de consultants et des fournitures ainsi que d'équipements numériques. « L'exécution de ces marchés permettra, non seulement d'atteindre les résultats escomptés et les objectifs de développement des projets mis en oeuvre, mais aussi d'insuffler un dynamisme économique conséquent au niveau national », a fait savoir Louise Pierrette Mvono.
La question de passation des marchés publics est perçue comme un levier stratégique, a-t-elle dit, afin de répondre aux défis des politiques publiques pour le développement du pays en termes de croissance et création d'emplois. Le forum sur la passation des marchés à l'endroit des acteurs du secteur privé constitue un véritable cadre d'échange en vue de s'imprégner des procédures et des exigences de la BM, a estimé le directeur de cabinet de la ministre du Plan, Ferdinand Sosthène Likouka.
« En procédant de la sorte, la BM s'inscrit dans le cadre de la politique de transparence dans la conduite de ses opérations au Congo, ainsi que dans l'optimisation de la participation du secteur privé dans l'exécution des projets soutenus et financés par cette institution », a-t-il déclaré. Les participants devraient formuler des propositions censées rehausser le niveau de participation du secteur privé congolais à l'exécution des marchés publics financés par la BM.