Depuis quelques années, le rythme d'investissement, aussi bien public que privé, accuse un ralentissement préoccupant.
Certes, la conjoncture nationale et internationale n'a pas été favorable, mais on admet que la politique mise en place n'a pas pour autant aidé au décollage de l'investissement. Et mêmes les quelques «expériences» lancées ici et là ont été vouées, dans leur majorité, à l'échec. Faute certainement de planification, de fiabilité, de souplesse administrative et de conformité aux exigences du marché.
Un constat désolant, surtout que l'investissement reste un facteur fondamental de l'économie nationale, notamment en termes de croissance, de création de richesses et d'emplois. D'ailleurs, le Chef du gouvernement ne cesse, à chaque fois, de réaffirmer que la réactivation de la dynamique d'investissement et l'amélioration de son environnement sont les priorités stratégiques de la prochaine étape. Et c'est dans ce même contexte que des directives précises ont été données pour établir un inventaire détaillé des principales sources de blocage, assurer une meilleure visibilité de notre site d'affaires et surtout en finir avec la complexité administrative.
Et c'est assurément dans cette logique que s'inscrit le lancement, tout récemment, du projet de développement de la plateforme nationale d'investissement. Une initiative ambitieuse qui ne manquera pas de transformer positivement bien entendu notre environnement d'affaires. Car, comme l'attestent tous les experts, une telle expérience aurait pour mérite «d'instaurer un écosystème d'investissement moderne, intégré et performant». Une telle plateforme, une fois bien maîtrisée, apporterait, en effet, plus de transparence au niveau du contexte économique national, et offrirait, grâce à la disponibilité des données notamment, une meilleure flexibilité pour le lancement des projets.
En plus simple, et comme l'expliquent encore les spécialistes, cette plateforme permettrait, grâce à ses différents intervenants et utilisateurs, de créer un réseau de soutien aux projets prévus, de contribuer à leur valorisation, d'élargir les sources de financement et de garantir, dans une large proportion, leur rentabilité.
Il s'agit là de rompre, en quelque sorte, avec la neutralité économique et d'améliorer, par conséquent, le niveau d'implication des différents acteurs, aussi bien nationaux qu'internationaux. Des éléments fondamentaux qui, tout au long de ces dernières années, ont fait nettement défaut à la politique nationale d'investissement.
Mais ce qui est encore plus important, c'est qu'un tel projet aiderait à mieux servir la décentralisation économique, toujours timide, puisqu'il offre aux régions notamment l'opportunité de suivre l'évolution des nouvelles tendances du marché, de faciliter leur accès aux données, et de disposer d'éventuelles sources complémentaires de financement, surtout en cas de validité du projet.
Une dimension régionale donc qui s'inscrit au centre de l'agenda des priorités nationales.