En Côte d'Ivoire, la Cour des comptes a inauguré mardi 26 novembre son nouveau siège à Abidjan. L'occasion pour cette institution de rappeler son rôle dans le contrôle de la gestion des finances publiques.
C'est un bâtiment flambant neuf que le vice-président découvre, aux côtés de plusieurs officiels et de Kanvali Diomandé, le président de la Cour des comptes ivoirienne. Pour ce juriste, ce nouveau siège est un symbole qui matérialise le chemin parcouru par cette institution de Côte d'Ivoire. « Ce siège incarne à lui seul une ferme volonté politique, la maturité institutionnelle et la responsabilité envers les citoyens. C'est une fierté pour la Cour des comptes qui réaffirme ainsi son engagement à promouvoir la redevabilité financière », note-t-il.
Collaboration entre la Côte d'Ivoire et la France
À l'origine, la Chambre des comptes a été créée en 1961 et elle était logée au sein de la Cour suprême. Depuis 2018, elle a été élevée au rang d'institution supérieure de contrôle des finances publiques, sur le même modèle que la Cour des comptes en France. C'est pourquoi les deux institutions partagent leur expérience. Des magistrats et des greffiers ivoiriens ont pu être formés.
« Pour produire une information objective, étayée, chiffrée, il faut être non-seulement numérisé, mais aussi avoir recours à l'intelligence artificielle. Et si nos amis ivoiriens veulent nous demander à nouveau un appui, des conseils ou une formation, nous le ferons avec grand plaisir », assure Pierre Moscovici, le premier président de la Cour des comptes de France, présent à Abidjan.
Un rapport de la Cour des comptes avait fait couler beaucoup d'encre en début d'année. Ce document mettait notamment en lumière des incohérences concernant le recouvrement des droits et taxes liés à la délivrance des cartes d'identité et des passeports.