Afrique de l'Est: Le Soudan et l'Érythrée consolident leurs liens lors d'une visite officielle à Asmara

Le président Isaias Afwerki et le président du Conseil souverain du Soudan, le général Abdel Fattah al-Burhan, ont eu des entretiens approfondis à la State House, en début d’après-midi aujourd’hui, sur la consolidation des liens bilatéraux chaleureux entre les deux pays ainsi que sur les questions régionales et géopolitiques actuelles.

Le chef de facto du Conseil souverain soudanais, le général Abdelfattah el-Burhan a effectué ce mardi 26 novembre une visite officielle en Érythrée voisine. Des discussions ont eu lieu au palais présidentiel pour, selon un communiqué du Conseil souverain soudanais, « consolider les relations bilatérales et historiques » entre les deux pays.

Le général Abdel Fattah el-Burhan a effectué ce mardi 26 novembre une visite officielle en Érythrée voisine : il était accompagné par le chef du renseignement ainsi que par le ministre de la Culture et de l'information. Le président Isaias Afwerki est venu à leur rencontre à l'aéroport d'Asmara.

L'Érythrée est engagée au Soudan aux côtés de l'armée régulière et c'est sur son territoire que s'entrainent les forces qui épaulent l'armée contre les Forces de soutien rapide (FSR). Le ministère érythréen des Affaires étrangères a, à plusieurs reprises, dénoncé les crimes des FSR commis au Soudan depuis le début de la guerre. Ce pays reçoit également des milliers de réfugiés soudanais.

Un territoire frontalier repris aux FSR

Le général el-Burhan a exprimé sa reconnaissance pour ce rôle joué par Asmara. Il tient à consolider cette alliance qui lui permet de contrer les alliés régionaux des FSR. Quant à Asmara, qui partage 600 kilomètres de frontière avec le Soudan, elle pourrait être plus rassurée en ce qui concerne la sécurité de sa frontière.

Le moment de cette visite n'est pas anodin. Il intervient quelques jours après la reprise par l'armée régulière de Sinja, capitale de l'État de Sannar, frontalier de l'Érythrée. Selon plusieurs observateurs, c'est un acquis stratégique qui va permettre à l'armée de reprendre des zones à l'est et au centre du Soudan pour avancer vers l'état d'Al-Jazirah et resserrer l'étau envers les paramilitaires.

Ce lundi, le général el-Burhan a haussé à nouveau le ton, refusant toute nouvelle discussion avec les FSR avant qu'elles ne déposent les armes. « La criminelle famille Dagalo sera écrasée » a-t-il déclaré, fermant ainsi toute possibilité de discussions.

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