La Fédération des personnes âgées à Madagascar (Fizoma) constate une accentuation de la marginalisation des personnes âgées et revendique leur place dans la société.

« Nous sommes considérés comme une population à charge, qui ne produit plus, et les dépenses liées à nos soins sont perçues comme un fardeau pour le Produit intérieur brut (PIB). Pourtant, s'il y a une catégorie qui s'implique dans l'économie circulaire et l'agriculture urbaine, ce sont bien les personnes du troisième âge », a déclaré Armand Razafindrahasy, conseiller au sein de la Fizoma, hier à l'hôtel Carlton à Anosy, lors de l'ouverture de l'assemblée générale de l'association, qui se tient sur deux jours. La fédération souligne également que les personnes âgées ont beaucoup contribué au développement du pays lorsqu'elles étaient « en bon état ».

La Fizoma réclame une meilleure considération des personnes de plus de 60 ans, tant par la société que par l'État. Elle envisage notamment la création d'une « House Peace » pour les personnes âgées.

« Il s'agirait d'un havre de paix, qui pourrait prendre la forme d'un village, d'un centre ou d'une maison », poursuit Armand Razafindrahasy.

Par ailleurs, un programme de soutien destiné aux personnes de plus de 60 ans, notamment celles qui ne bénéficient pas de retraite, serait en cours d'étude, selon le ministère de la Population, leur ministère de tutelle. Les personnes âgées de 60 ans et plus représentent 4,5 % de la population résidente totale en 2018, selon les résultats globaux du recensement général de la population et de l'habitation de 2018 de Madagascar (RGPH-3).

Selon le RGPH-3, les personnes âgées sont constituées en grande partie des personnes de troisième âge (ndlr: de 60 à 75 ans). Soit, 4 % de la population totale contre seulement 0,5 % pour les personnes du quatrième âge. À 60, voire à 70 ans, des Malgaches ont encore l'énergie de travailler.