Cette semaine, le procureur général et un représentant du corps diplomatique somalien arriveront dans le pays pour négocier le rapatriement de leurs compatriotes migrants.
Retour à la case départ. Les quarante-huit migrants clandestins somaliens, repêchés vivants dans les eaux du district d'Ambanja, rentreront bientôt.
Le procureur général et un membre du corps diplomatique de la Somalie se rendront à Madagascar cette semaine, selon Angelo Tilahizandry, préfet de police de Nosy Be, où la quarantaine de rescapés est actuellement prise en charge. Ces émissaires rencontreront le ministère des Affaires étrangères pour discuter du rapatriement de leurs compatriotes.
En attendant, les Somaliens, composés de seize femmes et de trente-deux hommes, restent au gymnase Camp-Vert, dans la ville de l'île aux Parfums. Les autorités locales veillent sur eux, et des associations leur fournissent eau et nourriture. Des forces mixtes assurent leur surveillance en permanence, tandis que des médecins suivent de près leur état de santé.
Tests
Les migrants ont déjà subi des tests de diagnostic rapide pour vérifier s'ils portaient des virus ou étaient contaminés par le choléra, une maladie dont des cas ont été confirmés dans des îles voisines. Les résultats se sont finalement avérés négatifs. Tous les protocoles sanitaires ont été respectés pour écarter les risques, notamment ceux liés au choléra.
Concernant les cinq Somaliennes décédées, leurs corps, déposés à la morgue, ont récemment été enterrés. Toutes les formalités administratives ont été complétées. L'examen médico-légal a confirmé que leur décès était causé par la faim et la déshydratation. Ces passagères clandestines avaient dérivé en mer pendant au moins quinze jours, sans nourriture ni eau. Les femmes sont décédées l'une après l'autre.
« D'après leur témoignage, ils ont quitté la Somalie pour se réfugier à Mayotte. Cependant, au cours de la traversée, après avoir été transférés d'un bateau à deux vedettes, ils ont épuisé leur carburant. Ils ont dû ramer à la main, avant de laisser le courant les emporter, car ils étaient à bout de forces. Les vagues les ont finalement menés jusqu'ici. Aucun d'eux ne possède de pièce d'identité ni de document de voyage. En revanche, certains avaient des téléphones. Leurs deux vedettes non immatriculées sont actuellement gardées au Détachement naval », raconte le préfet de police.