Les premières pluies ont fait des dégâts et ont engendré des pertes en vies humaines. La Commission municipale pour la gestion des risques et catastrophes (CCGRC) pour la Commune Urbaine d'Antananarivo, dirigée par le Président de la délégation spéciale, Alexandre Georget, a tenu dans la matinée du samedi sa toute première réunion et plusieurs décisions ont été prises. En premier lieu, le Centre opérationnel, gérant les 900 caméras éparpillées dans les arrondissements, soutiendra le système d'alerte déjà mis en place.
Pour les familles victimes de l'effondrement d'un mur de soutènement dans le fokontany d'Andrefan'Ambohijanahary, les médecins de la CUA feront le suivi médical dans les foyers respectifs des blessés. De même, ces familles bénéficieront d'un soutien psychologique émanant des assistants sociaux de la CUA. Les travaux de curage des canaux d'évacuation d'eaux usées seront également intensifiés et accélérés. Il faut savoir que depuis plusieurs semaines déjà, ces travaux de curage sont effectués par le système de la haute intensité de main d'oeuvre et tous les arrondissements de la capitale en sont concernés.
Travaux
Si les trombes d'eau ont du mal à rejoindre les canaux d'évacuation d'eaux de pluie, c'est tout simplement parce que ces canaux sont bouchés par des détritus en tout genre. Une solution concrète et peut-être pérenne a été prise par le PDS d'Antananarivo durant cette réunion. Il s'agit de regrouper les hommes n'ayant pas de travail pour un « emploi de main-d'oeuvre par approche communautaire ».
Ce regroupement va ainsi, dans les jours à venir, proposer, à la CUA, le coût des travaux pour rendre plus salubre l'environnement immédiat de leur quartier en rouvrant, de nouveau, des voies pour la bonne circulation des eaux stagnantes autour de leurs foyers. L'approche est différente de l'habituel concept de vivre contre le travail : elle rend service à la communauté et la dignité aux pères n'ayant pas de travail. De plus, elle permet d'éviter la corruption et l'assistanat.