Vidhu Madhub-Dassyne n'est plus la directrice du Forensic Science Laboratory (FSL). Elle a reçu sa termination letter avec effet immédiat lundi soir. Cette décision marque un tournant dans la gestion de l'institution, qui a longtemps fait l'objet de critiques concernant sa direction.
Depuis sa nomination en 2015, la gestion de Vidhu Madhub-Dassyne, qui avait déjà occupé le poste de directrice adjointe pendant dix ans sans être nommée, sous le gouvernement travailliste d'alors, n'a cessé de susciter des remises en question, notamment en raison de soupçons de favoritisme et d'une gestion opaque, parfois perçue comme influencée par le précédent gouvernement. Bien qu'elle ait officiellement pris sa retraite en février 2023, à l'âge de 65 ans, elle a été reconduite pour un contrat de deux ans.
Sa reprise de fonction, dès le lendemain de sa retraite, a été perçue comme une décision controversée, alimentant la frustration du personnel du FSL. Le climat au sein de l'institution s'est progressivement détérioré, avec des accusations récurrentes de mauvaise gestion. Des employés ont régulièrement dénoncé des dysfonctionnements internes, allant jusqu'à adresser des lettres de doléances à l'ex-Premier ministre, Pravind Jugnauth. Toutefois, ces plaintes n'ont jamais été suivies d'actions concrètes, ce qui a laissé un sentiment d'impunité et de mécontentement parmi le personnel.
Le départ de Vidhu Madhub-Dassyne est accueilli avec espoir. Les employés espèrent désormais que le FSL retrouvera son indépendance et sa crédibilité, et qu'il pourra redevenir une référence en matière d'analyse scientifique et forensique, débarrassé des influences extérieures et des pratiques discutables du passé. Le FSL, au coeur des enquêtes criminelles du pays, devra relever de nombreux défis pour se redresser.