Cameroun: Chefferie supérieure Bangangté - Scène de sorcellerie prévue ce jour contre Menkam Djambia

27 Novembre 2024

Une indiscrétion demande d'en informer les autorités administratives, surtout le Préfet du Ndé, Monsieur Auguste Essomba.

Convoqué à participer à une réunion programmée ce mercredi par le roi, S.M. Nji Moluh Seidou Pokam, ce dignitaire ayant requis l'anonymat dit qu'après ce conclave, ils iront sous l'ordre du chef supérieur dans le lieu sacré pour invoquer les esprits maléfiques contre Menkam Djambia.

Notre interlocuteur se trouve dans un inconfort déconcertant du fait que Menkam Djambia fait partie avec ses pairs Menkam Djasue et menkam Njalang des autochtones trouvés sur place à Bangangté avant même que la royaume Bangangte ait été fondé. Il ajoute d'ailleurs pour s'indigner davantage que c'est le trio Menkam Djabia et ses pairs Njalang et Njaswe qui, de coutume, tiennent la main du nouveau roi Mveun nga pour entrer dans la forêt sacrée. Et que donc que cette séance de pratique de sorcellerie projetée n'aura aucun impact négatif sur le concerné mais pourrait plutôt retourner vers les initiateurs ou ceux qui les y accompagneraient...

Son malaise est d'autant plus justifié que nous nous situons à la veille du Congrès mondial du peuple Bangangté (Comenga) qui se tient ce décembre prochain et pourtant placé sous le signe de la réconciliation. Que réconcilie-t-on?

Menkam Djambia qui est malgré lui au coeur de cette cabale de déstabilisation a déjà pourtant contribué à hauteur d'un million Fcfa pour l'organisation dudit Comenga. comme cela a toujours été le cas pour toutes les précédentes éditions et toutes les activités qui engagent la chefferie supérieure Bgte.

De quelle réconciliation parle-t-on ?

L'interlocuteur sous cape rappelle à celui qui l'écoute que le crime de Menkam Djambia est d'avoir sollicité et obtenu de l'Etat du Cameroun un arrêté érigeant sa chefferie (Tchoudim) dans la catégorie des chefferies traditionnelles de 3e degré dans le respect de la loi de 1977 portant organisations des chefferies traditionnelles. Il indique que cette démarche ne devrait d'ailleurs faire l'objet d'aucune supplication, puisqu'il est déjà chef coutumierement constitué et reconnu par les ancêtres ; et mentionne d'ailleurs que la succession y est dynastique.

Le dignitaire renseigne enfin que la scène de malédiction prévue ce jour n'est pas une idée du chef supérieur Bangangte. « Il est simplement manipulé, avant de conclure en posant la question Que veulent même ces fauteurs de troubles et autres haineux à cette noble famille Djambia »?

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