- Goldman Sachs prévoit que l'inflation en Afrique du Sud sera en moyenne de 3,3 % en 2024, ce qui est inférieur aux prévisions des économistes et à l'estimation de la SARB, en raison d'un écart de production négatif.
- Les prévisions laissent entrevoir des baisses de taux d'intérêt potentiellement agressives, Goldman prévoyant 125 points de base contre les 75 points de base attendus.
- La SARB a récemment réduit son taux de référence à 7,75 % dans un contexte de ralentissement de l'inflation, ce qui témoigne d'une certaine prudence dans un contexte d'incertitude persistante.
Goldman Sachs Group Inc. prévoit que l'inflation en Afrique du Sud sera en moyenne de 3,3 % en 2024, ce qui est nettement inférieur à la prévision médiane de 4,2 % des économistes interrogés par Bloomberg et à l'estimation de 4 % de la Banque de réserve sud-africaine (SARB). Andrew Matheny, économiste chez Goldman, attribue cette situation à un "important écart de production négatif" qui alimente les pressions désinflationnistes.
Cette prévision est bien inférieure au point médian de la fourchette cible de 3 % à 6 % de la SARB et suggère un assouplissement plus agressif des taux d'intérêt. Goldman prévoit une réduction supplémentaire de 125 points de base au cours du cycle d'assouplissement actuel, contre 75 points de base prévus par la plupart des économistes et 50 points de base selon le modèle de la SARB.
La semaine dernière, la SARB a ramené son taux de référence à 7,75 %, après une deuxième réduction d'un quart de point dans le cycle. Malgré le ralentissement de l'inflation en octobre à 2,8 %, le gouverneur Lesetja Kganyago a mis l'accent sur la prudence en raison de l'incertitude persistante.
Points clés à retenir
Les prévisions d'inflation de Goldman Sachs reflètent une position contraire, impliquant une plus grande marge de manoeuvre pour l'assouplissement monétaire que ce qui est généralement attendu. Cette projection souligne l'optimisme quant à la résistance de l'économie sud-africaine malgré les risques extérieurs, notamment la récente chute de 4 % du rand par rapport au dollar. Si le point de vue de Goldman se confirme, cela pourrait indiquer une voie plus rapide vers la normalisation des taux pour l'économie sud-africaine.
