- Le Mozambique connaît une intensification des manifestations menées par le chef de l'opposition Venâncio Mondlane à Maputo, entraînant des perturbations dans la vie quotidienne et les transports.
- M. Mondlane conteste les résultats des récentes élections en les qualifiant de frauduleux, ce qui a donné lieu à des manifestations visant à exiger la transparence des élections et à remettre en cause la victoire écrasante du Frelimo, le parti au pouvoir.
- Les manifestations en cours, qui ont débuté le 21 octobre, comptent parmi les actions les plus soutenues et les plus perturbatrices au Mozambique depuis le processus de démocratisation du pays en 1994.
Le Mozambique est confronté à une intensification des manifestations menées par le chef de l'opposition Venâncio Mondlane, qui perturbent la vie quotidienne dans la capitale, Maputo, et dans les régions avoisinantes. Mondlane, qui conteste les résultats des élections du mois dernier qu'il juge frauduleux, a appelé à des manifestations visant à bloquer les routes et les transports publics par des actions créatives telles que la transformation des rues en "parkings".
Les manifestations, qui durent depuis le 21 octobre, sont les plus soutenues et les plus perturbatrices depuis la transition démocratique du Mozambique en 1994. Elles font suite au départ de Mondlane du pays après l'assassinat de son avocat.
Ses exigences portent notamment sur la transparence du processus électoral, les résultats officiels donnant au Frelimo, le parti au pouvoir, plus de 70 % des voix. Le Conseil constitutionnel prévoit de valider les résultats d'ici le 23 décembre.
Points clés à retenir
Le soutien durable de Mondlane met en évidence le mécontentement profond à l'égard du processus électoral au Mozambique, ce qui amplifie les risques pour les perspectives économiques du pays. Les troubles ont mis à rude épreuve l'économie mozambicaine, retardant des projets essentiels, notamment l'initiative d'exportation de gaz naturel de TotalEnergies, d'une valeur de 20 milliards de dollars.
Les tentatives de dialogue ont échoué lorsque Mondlane, incapable d'assister en personne à une réunion présidentielle, a proposé d'y participer virtuellement, mais n'a reçu aucune réponse. Les manifestations perturbent les infrastructures et retardent les investissements clés, tandis que la crise politique non résolue pose un défi à la stabilité de ce pays riche en ressources.