Une semaine a suffi à la Police nationale de Fianarantsoa pour démasquer les responsables présumés du meurtre d'Aryah Matianah Miley Tefinantenaina, une fille de 7 ans. Le mobile du crime repose sur une tentative de trafic d'organes.
« Les deux assassins de Miley ont avoué. Selon leurs déclarations, ils souhaitaient prélever un de ses organes, son coeur. Cependant, ils ne l'ont pas extrait car elle était déjà décédée. Ils ont expliqué que le coeur d'une personne morte ne serait pas accepté. Ils ont donc abandonné son corps sans vie », rapporte une source proche du dossier.
Les meurtriers travaillent comme dockers dans le quartier d'Anjoma. « Ils ont gardé le silence lorsqu'il a fallu révéler le nom de celui qui les a envoyés. En revanche, ils ont reconnu avoir frappé l'enfant, ce qui a causé sa mort. Aucun de ses organes n'a été volé », précise la même source.
Impliqué
D'après les informations recueillies, un témoin a vu les dockers transporter un sac dans lequel la dépouille de Miley a ensuite été retrouvée, le 18 novembre, près du lycée Raherivelo Ramamonjy. Cette personne a alerté la police après avoir entendu l'appel à collaboration lancé par les Forces de l'ordre.
Arrêtés, les auteurs principaux ont impliqué plusieurs individus dès le début de l'enquête. « Ils ne connaissent même pas les noms de certains d'entre eux, mais ils les ont délibérément cités en pensant pouvoir échapper à la justice grâce à cette manoeuvre », confie une source judiciaire.
Finalement, ils étaient six à avoir été déférés mardi. Les deux tueurs ont été transférés à la maison de force de Tsiafahy à Antananarivo, tandis que leur complice a été incarcéré à Ankazondrano à Fianarantsoa. Deux autres hommes ont été placés sous contrôle judiciaire. Le dernier a bénéficié d'une liberté provisoire. Il ne sait rien de l'affaire et ne connaît pas non plus les autres suspects.
Le 17 novembre, la petite fille jouait dehors lorsqu'elle a été enlevée par des criminels. Hélas, elle a été assassinée et retrouvée enveloppée dans un sac de charbon de bois.
