Luanda — L'Exécutif angolais adoptera, au cours de l'année économique 2025, une nouvelle politique de rémunération du service public, pour corriger certaines distorsions existantes dans la grille des salaires, a annoncé mardi (26), à Luanda, le ministre d'État à la Coordination Économique, José de Lima Massano.
En clarifiant certaines questions posées par les députés des commissions spécialisées de l'Assemblée nationale, dans le cadre du débat sur le Budget Général de l'Etat (OGE) 2025, le Ministre d'État a souligné qu'il est nécessaire de corriger les distorsions actuelles dans l'organisation et la structure même du Gouvernement, comme fonctions comparables, mais avec un écart important dans leur rémunération.
"Si, d'un côté, certains fonctionnaires peuvent recevoir un peu plus que les 25% prévus dans la proposition de l'OGE/2025, d'un autre côté, il y en a qui ne recevront pas les 25%", a-t-il précisé.
Il a ajouté que cet exercice de restructuration a déjà commencé et qu'en 2025, l'ajustement de 25 % « pourrait ne pas profiter au salaire de base de certains salariés de l'ampleur de ce pourcentage », tandis que d'autres seront légèrement plus élevés.
Cet accord, a-t-il ajouté, a également été négocié avec les syndicats eux-mêmes.
Il a rappelé qu'en moyenne, la rémunération de base augmentera de 25 pour cent.
Pour José de Lima Massano, l'ajustement salarial prévu pour 2025 « n'exercera pas une grande pression sur les prix », car la réalité continue de montrer l'existence de pressions inflationnistes, quel que soit le niveau des salaires.
En réalité, dit-il, l'Exécutif « n'a pas cette crainte, car la rémunération des fonctionnaires, au cours de quelques années, a été d'une certaine manière réprimée, c'est-à-dire que le salaire est resté statique, mais les prix n'ont pas cessé d'augmenter, car d'autres phénomènes contribuent au comportement des prix dans l'économie.
Entre autres actions, la proposition de l'OGE/2025 prévoit de vulgariser la consommation de biens et services produits sur le territoire national, en établissant le régime juridique d'incitations à la production nationale, à travers le véhicule des entités publiques contractantes.
Ce budget prévoit une croissance de l'économie nationale d'environ 4,14% et une réduction de la TVA sur les équipements de production, de 14% actuellement à 5%, en maintenant le délai de paiement introduit en 2023 jusqu'à 24 mois.
Le document comprend également des mesures visant à soutenir les investissements dans la sécurité alimentaire, à travers la restructuration et la dynamisation du secteur des céréales, le renforcement de la mécanisation agricole, principalement en ce qui concerne la production agricole familiale.
L'OGE/2025 estime les recettes et dépenses de l'ordre de 34 milliards, 633 milliards, 790 millions, 87 mille et 312 kwanzas.
Cette proposition a été préparée sur la base du prix du pétrole de 70 dollars/baril et d'une production pétrolière d'un million et 98 mille barils de pétrole par jour, prévoyant une inflation plus faible de l'ordre de 16,6%, par rapport au taux d'inflation accumulé de 23,4% attendu jusqu'à fin 2024.