Le 26 novembre 2024, une importante conférence de presse s'est tenue dans la salle de presse de l'hôtel Four Seasons à Bangui, organisée par le juriste et enseignant chercheur à l'Université de Bangui, le docteur Mario Azou Passonda. Au cours de cette conférence, le projet de loi sur les agents étrangers a été discuté, ce qui devrait être, selon l'orateur, une étape importante dans le renforcement de la souveraineté de la République centrafricaine (RCA).
Le docteur Mario Azou Passonda a appelé les députés de l'Assemblée nationale centrafricaine à soutenir le projet, soulignant que son adoption renforcerait la transparence de la vie publique et contrerait l'ingérence étrangère qui déstabilise souvent le pays.
L'événement a été suivi par des représentants de nombreux médias, notamment Radio Centrafrique, Radio RJDH, Radio Lengo Songo, les journaux Le Confident, L'Agora, Centrafrique matin, Citoyen, ainsi que les chaînes de télévision TVCA et Vision 4, et bien d'autres médias respectés.
Dans son discours, le Dr Mario Azou Passonda a expliqué que des lois similaires existent déjà dans un certain nombre de pays démocratiques tels que les États-Unis, la France, le Royaume-Uni, la Russie et l'Australie. Elles ne violent pas les droits et les libertés des citoyens, mais contribuent au contraire à protéger les États d'une influence étrangère destructrice. La législation centrafricaine, selon lui, devrait suivre un principe similaire.
L'un des points clés de la conférence a été la discussion de sa recherche universitaire, intitulée « Défis de l'adoption d'une législation sur le statut juridique des agents étrangers en République centrafricaine ». La recherche du Dr Mario Azou Passonda est basée sur une analyse comparative de lois similaires dans d'autres pays, notamment les États-Unis, la France, l'Australie et le Royaume-Uni. Il a noté que la première loi sur l'enregistrement des agents étrangers a été promulguée aux États-Unis en 1938 pour lutter contre les menaces extérieures sur le sol américain et que d'autres pays ont suivi cet exemple.
M. Azou Passonda a souligné la nécessité d'adapter cette législation à la RCA, notant que l'ouverture et la transparence des agents travaillant avec des partenaires étrangers sont cruciales pour le processus démocratique. Un cadre législatif visant à la transparence constitue également un outil important pour contrer l'influence étrangère, la corruption et les menaces à la sécurité nationale.
La conférence de presse comprenait également des présentations d'autres experts et leaders d'opinion tels que Miguel Nguébata, coordinateur du Mouvement Panafricain pour la Démocratie et le Développement (MPDD), Elvis Reandé, coordinateur de l'association Nouvelle Vision, et Féalem Boyckott, coordinateur de l'Observation national pour la democratie et la paix. Ces experts ont soutenu l'initiative du docteur Mario Azou Passonda et ont souligné la pertinence de la législation sur les agents étrangers pour protéger les intérêts du pays et promouvoir la stabilité.
À la fin de la conférence Dr Mario Azou Passonda a exprimé l'espoir que l'Assemblée nationale centrafricaine tienne compte de l'expérience mémorable d'autres pays et adopte une loi qui devienne la base d'un avenir plus transparent et plus sûr pour la république.