Le ministre français des Affaires étrangères est arrivé au Tchad, mercredi 27 novembre en soirée. Il s'agit du premier déplacement de Jean-Noël Barrot en Afrique subsaharienne depuis sa prise de fonction en septembre 2024. Et dès ce jeudi, il se rend dans le nord du pays, à la frontière avec le Soudan, dans le camp de réfugiés d'Adré, où vivent des centaines de Soudanais qui ont fui les combats. La crise humanitaire au Soudan est une priorité de ce voyage, indique le Quai d'Orsay.
« La France n'oublie aucune crise », a assuré Jean-Noël Barrot avant son départ. À peine arrivé au Tchad, le ministre des Affaires étrangères français doit se rendre dès ce jeudi 28 novembre dans la matinée à Adré, dans le nord du pays, ville frontalière avec le Soudan.
Dix-huit mois de conflit ont déplacé onze millions de Soudanais, dont trois millions ont quitté le pays. Le Tchad, lui, accueille plus de 600 000 réfugiés massés de la frontière. « Il s'agit de la crise la plus grave de notre époque », a répété le ministre des Affaires étrangères.
Je me rends aujourd'hui sur le continent africain, d'abord pour aller rencontrer au Tchad les populations réfugiées du Soudan, pays où se déroule aujourd'hui la crise humanitaire la plus grave de notre époque. Onze millions de personnes déplacées, plus de 25 millions de personnes souffrant d'insécurité alimentaire : une situation catastrophique, intolérable face à laquelle toute la communauté internationale doit se mobiliser. En avril dernier, à Paris, deux milliards d'euros d'engagement en soutien aux populations du Soudan ont été pris. J'irai sur place m'assurer que ces engagements sont bien suivis d'effets.
« Avec 26 millions de personnes souffrant d'insécurité alimentaire, nous devons nous mobiliser », a-t-il ajouté. La France a été au premier plan de l'aide humanitaire avec la conférence des pays donateurs en avril 2024, qui a permis de recueillir deux milliards d'euros de promesse de dons. Depuis, la crise a empiré et l'aide n'arrive pas, ou alors au compte-goutte. La famine a été déclarée dans certains endroits.
Le chef de la diplomatie française se rend sur place pour s'assurer que ces engagements sont pris. Et, ajoute Jean-Noël Barrot, pour appeler les autorités sur place à préserver l'accès aux convois humanitaire pour que cette aide puisse enfin parvenir aux populations concernées.