Au Mozambique, de nouvelles manifestations dénonçant les résultats des élections générales du 9 octobre 2024 y ont eu lieu ce 27 novembre, entraînant notamment la mort d'une femme, fauchée par un véhicule de police. Sur les réseaux sociaux, des artistes mozambicains, des rappeurs notamment, dénoncent la répression menée depuis plusieurs semaines par les autorités.
Au Mozambique, la contestation électorale se poursuit. Venancio Mondlane, candidat malheureux à la présidentielle du 9 octobre 2024, a appelé le 26 novembre, à trois nouvelles journées de protestation contre la fraude électorale.
Ce 27 novembre, à Maputo, la mobilisation a tourné au chaos, après qu'un véhicule blindé des forces de l'ordre a renversé une manifestante.
Sur les réseaux sociaux, la contestation s'intensifie également, notamment de la part des artistes mozambicains.
Pour le rappeur Nikotina KF par exemple, le pouvoir mozambicain respecte tellement peu sa propre Constitution, qu'il s'est senti l'obligation de mettre l'article 51 en chanson. « Tous les citoyens disposent de la liberté de réunion et de manifestation, rappelle-t-il. En tant qu'artistes, nous devons être un moyen de communication entre les politiques et la population. J'ai essayé d'utiliser mon art pour parler de nos libertés et de leurs limites. Nous ne vivons pas dans un pays où la liberté d'expression est respectée ».
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Accepter Gérer mes choix Mercredi encore, à Maputo, les forces de l'ordre ont utilisé des gaz lacrymogènes et des balles réelles pour disperser les manifestants.
Pour G-Elsy, rappeur et vidéaste, les réseaux sociaux sont devenus le seul espace de liberté : « Cette situation nous révolte. Plus le temps passe et plus notre régime s'éloigne de la démocratie. Le citoyen est tué quand il essaie de s'exprimer. Le journaliste est assassiné quand il essaie de fournir une information juste. Et en tant qu'artiste, je me suis senti en devoir de faire quelque chose. Les réseaux sociaux ont beaucoup de pouvoir. »
Un morceau du rappeur mozambicain G-Elsy, intitulé «Venâncio Presidente», en référence au candidat de l'opposition, Venâncio Mondlane, qui conteste la victoire à la présidentielle du candidat du parti au pouvoir depuis 1975, le Frelimo
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Accepter Gérer mes choix Selon plusieurs organisations de la société civile mozambicaine, la répression de la contestation a déjà fait 67 victimes.
Dans un communiqué commun publié mercredi, les représentations diplomatiques des États-Unis, de la Grande-Bretagne, du Canada, de la Norvège et de la Suisse condamnent l'escalade de la violence contre les civils au Mozambique au cours de la période post-électorale. Elles appellent le gouvernement à respecter le rôle des forces de sécurité et à mener une enquête sur les rapports faisant état d'un usage excessif de la force.