La mission de Jean-Marie Bockel, envoyé personnel du président français en Afrique, concernait quatre bases militaires (Sénégal, Côte d'Ivoire, Tchad et Gabon). Il a remis à Emmanuel Macron son rapport sur la reconfiguration du dispositif militaire français sur ce continent.
Le rapport de Jean-Marie Bockel appelle à un partenariat « renouvelé » et « coconstruit », indique l'Elysée qui explique : « Les recommandations s'inscrivent dans la volonté de mise en oeuvre d'un partenariat de défense renouvelé, répondant aux besoins exprimés par nos partenaires, et coconstruit avec eux, dans le plein respect de leur souveraineté ». La mission de Jean- Marie Bockel concernait deux pays d'Afrique centrale (Tchad, Cameroun) et deux autres d'Afrique de l'Ouest (Sénégal, Côte d'Ivoire) qui abritent des bases militaires françaises.
Réduire l'effectif des forces prépositionnées
En raison des élections présidentielle et législatives au Sénégal, Jean-Marie Bockel n'a pu se rendre qu'au Tchad, au Gabon et en Côte d'Ivoire. Paris prévoit de réduire l'effectif de ses forces militaires prépositionnées dans ces pays. Une information qu'il a confirmée devant la commission de la défense le 6 novembre, sans donner de chiffres. Le projet visait à conserver une centaine de militaires au Gabon (contre 350), autant au Sénégal (contre 350) et en Côte d'Ivoire (600 auparavant) ainsi que quelque 300 au Tchad (contre 1 000), selon certains spécialistes. La nouvelle architecture de la présence militaire française en Afrique prévoit une réduction significative pour ne maintenir qu'un détachement de liaison permanent et adapter l'offre de coopération militaire aux besoins exprimés par ces pays, à en croire Paris.