ALGER — Le ministre des Travaux publics et des Infrastructures de base, Lakhdar Rekhroukh, a affirmé, jeudi, que son département ministériel accordera, lors de la prochaine phase, une priorité à l'entretien des routes afin de les préserver et de réduire les coûts des interventions de réhabilitation.
Lors d'une séance plénière à l'Assemblée populaire nationale (APN), consacrée aux questions orales, présidée par M. Monder Bouden, vice-président de l'APN, en présence de la ministre des Relations avec le Parlement, Kaouter Krikou, M. Rekhroukh a précisé que son département ministériel "donnera la priorité à l'entretien des routes lors de la prochaine phase et que les efforts seront concentrés sur ces interventions", relevant que le retard dans l'entretien des routes entraîne une augmentation significative des coûts de ce type d'opérations.
Avec une longueur dépassant les 144.000 km, l'Algérie dispose, aux côtés l'Afrique du Sud, du plus grand réseau routier en Afrique, a-t-il fait savoir, soulignant la nécessité d'entretenir au moins "10% de ce réseau chaque année".
Dans ce cadre, le ministère des Travaux publics, en collaboration avec le ministère de l'Intérieur, des Collectivités locales et de l'Aménagement du territoire, s'attèle à la réhabilitation des routes
communales "qui représentent 50% du réseau routier national, et n'ont pas bénéficié de travaux d'entretien depuis une longue période".
La préparation et la gestion des programmes concernant les routes communales relèvent des services du ministère de l'Intérieur, tandis que le rôle du secteur des Travaux publics se limite à une assistance technique.
Pour améliorer la qualité des opérations de maintenance et de développement des routes, M. Rekhroukh a révélé qu'un texte règlementaire est en cours de préparation. Celui-ci imposera la soumission de toutes les études relatives à ces opérations à l'examen par l'Organe national de contrôle technique des travaux publics (CCTP).
Concernant la situation de la Société Algérienne des travaux routiers (ALTRO) à Skikda, filiale du groupe d'infrastructure de travaux publics maritimes (GITRAMA), le ministre a affirmé qu'il "n'était pas question d'abandonner cette société qui a bénéficié de plusieurs projets afin de retrouver sa viabilité". Une réflexion est en cours pour réorganiser la société.
Par ailleurs, le ministère a programmé plusieurs projets visant à réhabiliter et développer le réseau routier dans plusieurs wilayas, notamment à travers des travaux de dédoublement des routes, la réalisation d'échangeurs et de carrefours, a indiqué le ministre en réponse aux députés.
Ainsi, dans la wilaya de Mila, des études sont en cours pour le dédoublement de la RN79 reliant Ferdjioua aux limites de la wilaya de Constantine, en passant par 15 communes. Ce projet figure parmi les priorités du secteur, a relevé le ministre.
Dans la wilaya d'Oran, des projets ont été lancés pour désengorger le trafic routier sur le CW46 au centre ville de Hassi Bounif, ainsi que l'enregistrement d'un projet au titre du budget de la wilaya, pour relier la 4e rocade à la 5e rocade.
Le ministère des Travaux publics, en coordination avec le ministère de l'Intérieur, des Collectivités locales et de l'Aménagement du territoire, prévoit de proposer l'inscription d'une opération de réalisation du tronçon restant de la route reliant la commune de Boughrara Saoudi (Oum El Bouaghi) à la commune de Chemora (Batna).
En ce qui concerne les projets de travaux publics dans la wilaya de Skikda, M. Rekhroukh a souligné qu'aucun "projet lié à son secteur dans cette wilaya n'a été gelé", rappelant les réalisations des dernières années, les projets en cours et ceux programmés dans le cadre du plan triennal 2025-2027, à l'instar du raccordement de Collo à l'autoroute est-ouest.
Dans la wilaya de Médéa, le ministère oeuvre à la réhabilitation de la RN160 sur une distance de 79 km, tout en proposant des travaux de renforcement sur un tronçon de 6 km.