Quel avenir pour le marché des capitaux en Afrique avec l'arrivée de l'intelligence artificielle et des cryptomonnaies ?
À l'occasion de la 27e Conférence Annuelle de l'ASEA (African Securities Exchanges Association), qui se déroule à Gaborone au Botswana, les 28 et 29 novembre, le directeur général de la BRVM (Bourse commune aux 8 Etats de l'UEMOA), le Togolais Edoh Kossi Amenounve, a participé à une session consacrée à l'avenir du marché des capitaux.
M. Amenounve a rappelé plusieurs fondamentaux concernant l'évolution des marchés : les innovations technologiques avec l'arrivée de l'IA. C'est sans doute un game changer dont les effets seront très importants.
Autre facteur, les exigences de soutenabilité. Les marchés doivent intégrer des produits et services favorisant la résilience économique et le bien-être des populations.
Enfin, les crises et conflits géopolitiques redéfinissent les flux de capitaux et créent de nouveaux blocs économiques dans un contexte de re-globalisation.
Face à ces transformations, la dérégulation gagne du terrain, permettant à certains acteurs de prendre leurs propres décisions et d'assumer leurs risques, en vue de réduire les coûts d'intermédiation. Ce mouvement s'intensifie, remodelant les interactions économiques et financières mondiales.
Un autre changement majeur réside dans l'impact croissant de la jeunesse mondiale sur les marchés de capitaux, estime M. Amenounve.
Dans de nombreuses régions, les jeunes affichent un appétit croissant pour le risque et le gain, ce qui oblige les acteurs financiers à adapter leurs offres. Des profils émergent : cybertraders, cyberasset managers, et finfluenceurs, qui viennent challenger les acteurs traditionnels et redéfinir les normes du secteur.
Dans ce contexte global, l'Afrique a une opportunité unique de tirer parti de ses atouts pour transformer ses marchés de capitaux. Dans ce cadre global, la BRVM peut devenir un acteur de premier plan à l'échelle continentale.