Les recettes annuelles de la ferme ont baissé de 500 000 à 50 000 USD, a signalé le patron de cette entreprise Kasole Shamoki, mercredi 27 novembre, à Goma (Nord-Kivu), en proie aux guerres.
Il a attribué cet acte de destruction aux militaires des FARDC ayant squatté sa ferme de Kingi, située près de Sake, ans le territoire de Masisi lors des combats armés.
Pour cet opérateur économique, il est nécessaire que le Gouvernement mette fin à cette situation d'insécurité.
La conséquence est qu'une dizaine d'employés sont mis au chômage forcé à la suite de cette situation.
« Nos militaires FARDC avec les Wazalendo occupent ma concession. Nos travailleurs ont fui et ont tout laissé. Et comme il y avait beaucoup de nourriture sur mes terres, les militaires ont choisi de rester là-bas. Ils ont tout mangé. Ils ont même cassé mes dépôts et mes bureaux qui sont là-bas avec des coups de balles. Ils ont tout volé, ils ont mangé tout ce qu'il y avait et comme il y avait beaucoup d'arbres fruitiers. Et quand y avait plus des fruits, ils ont coupé tous les arbres pour faire des "Makala" (NDLR : charbons de bois) », a expliqué Kasole Shamoki.
Après le pillage de sa ferme, il dit avoir manqué les ressources de son entreprise, créée il y a 47 ans.
Kasole Shamoki a en outre fait remarquer qu'avec la guerre plus rien n'a marché au Nord-Kivu.
« Même si on nous donnait l'argent, qu'est-ce qu'on va faire avec l'argent ? Rien du tout. Si l'Etat vient me demander des taxes ou impôts, je ne peux pas payer. Qu'on vienne fermer et c'est tout. Je n'ai plus d'argent, je suis en faillite. C'est désolant. Je ne peux plus continuer », a-t-il conclu.
Plusieurs autres fermes et leur bétail ont été également touchées par cette guerre dans le territoire de Masisi.
Et Radio Okapi an tenté en vain de joindre le porte-parole de l'armée au Nord-Kivu.