Alors que les opérations de vote pour les élections présidentielle et législatives en Namibie auraient dû se terminer mercredi soir, la commission électorale a annoncé les prolonger vendredi et samedi en raison de la forte participation et de nombreux dysfonctionnements.
Malgré une journée électorale qui a été prolongée jusqu'au petit matin, la commission électorale namibienne a bien dû le reconnaître : certains électeurs ont été privés de leur droit de vote. Manque de bulletins dans certains bureaux, matériel informatique qui défaille... les dysfonctionnements ont entraîné des files d'attente interminables. Nombre d'électeurs ont parfois dû patienter plus de douze heures dans une chaleur étouffante avant de pouvoir glisser leur bulletin dans l'urne, quand d'autres n'ont tout simplement pas réussi à y accéder.
Alors que ces élections sont considérées comme les plus disputées de l'histoire du pays, avec le parti historique Swapo sur la sellette, les formations politiques en lice se sont rapidement indignés d'une telle situation. La commission électorale a donc décidé de prolonger le scrutin, afin de permettre à l'ensemble des 1,4 million d'inscrits d'accomplir leur devoir citoyen. Les opérations vont donc se poursuivre ces vendredi et samedi dans une trentaine de bureaux de vote et de nouvelles piles de bulletins seront livrées.
Mais pour certains partis d'opposition, persuadés que la commission perturbe délibérément le vote pour permettre au Swapo de rester au pouvoir, le scrutin aurait dû être annulé et le processus électoral reprendre à zéro. Ils pourraient donc ne pas le reconnaître.